Le Journal de Quebec

L’arbitre a bien fait son travail

- RÉJEAN TREMBLAY

Quand on regarde la reprise au ralenti des 30 dernières secondes du combat, on se dit que Mike Griffin, un des meilleurs arbitres au monde, aurait pu réagir plus vite. Quand on le regarde à la vitesse réelle, on réalise que de sa position, Griffin ne pouvait intervenir en moins d’une seconde.

Après le combat, j’ai jasé avec Griffin. Il était 21 h 30. Adonis Stevenson était dans son vestiaire, il avait discuté avec Yvon Michel et Rex Walker, vice-président du WBC qui était allé lui remettre sa ceinture de champion pour qu’il la garde.

« Adonis m’a parlé normalemen­t. Je ne me suis douté de rien », expliquait Walker hier matin.

Quand j’ai croisé Griffin, ni lui ni moi ne nous doutions du drame qui se préparait. Je lui ai posé des questions de boxe. À propos de la glissade au troisième round et de la chute dans les câbles de Gvozdyk au dixième. Et c’est en jasant boxe que Griffin a précisé qu’il s’était peut-être donné un coup de trop avant qu’il ne puisse intervenir. Comme on discute de ces cas après des knock-out.

Curieuseme­nt, il y a cinq ans à deux jours près, Tony Bellew avait la vie sauve grâce à l’interventi­on de Mike Griffin, qui avait bondi pour empêcher Stevenson de poursuivre son attaque. C’est Bellew lui-même qui a remercié publiqueme­nt l’arbitre lors d’une entrevue.

J’étais à quelques pieds de l’arène. J’ai suivi de très près tout ce qui s’est passé. À ma connaissan­ce, officiels, promoteurs, médecins, tout le monde a fait ce qu’il devait faire.

Un accident tragique, ça arrive. Même à 70 km/h.

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