Le Journal de Quebec

Plante surprise par la réaction à son discours en anglais

- SARAH DAOUST-BRAUN

Après avoir commis un faux pas en livrant un discours uniquement en anglais, la mairesse Valérie Plante s’est dite surprise de la réaction entourant son geste pour lequel elle s’est excusée.

« Oui, surprise parce que c’est tellement un oubli bête, j’étais fâchée contre moi au final. Après, j’ai réalisé que je n’ai pas fait mon allocution en français, que je n’ai pas suivi mon texte. Mon texte était en français », a-t-elle expliqué hier lors d’un point de presse. Elle a dit comprendre la sensibilit­é autour de la question, à l’heure où une crise linguistiq­ue touche les francophon­es en Ontario, et a interpellé le gouverneme­nt provincial à investir davantage dans la francisati­on des nouveaux arrivants.

« UNE ERREUR »

Valérie Plante a reconnu à plusieurs reprises hier avoir fait une erreur en s’adressant uniquement en anglais lors d’une annonce mardi devant des investisse­urs étrangers, assurant que son geste n’était en rien prémédité ou délibéré. « C’est une erreur et, oui, je suis désolée », a-t-elle affirmé.

Elle a expliqué plus tôt en journée être sortie de son texte en se disant inspirée par le moment. Elle a l’intention de s’en tenir davantage à ses discours.

La mairesse a rappelé qu’elle livrait chaque semaine une douzaine d’allocution­s toutes en français, avec parfois des parties en anglais selon le contexte et lorsqu’elle s’adresse à des médias anglophone­s. « Le français, c’est ma langue maternelle, la langue de mon coeur, et c’est une fierté de la porter au sein de la plus grande métropole francophon­e en Amérique du Nord », a-t-elle soutenu.

CRITIQUES

Le chef de l’opposition Lionel Perez a estimé hier que Valérie Plante avait manqué de jugement. Il a critiqué sa réaction initiale de la veille, où elle a repoussé une première fois la question d’un journalist­e du Journal. Elle y a ensuite répondu de façon irritée, se disant fière d’être à la tête de la plus grande métropole francophon­e en Amérique du Nord.

« La réaction hier de la mairesse, c’était de ne même pas considérer cela comme un enjeu », a réagi M. Perez, rappelant que les gestes et les paroles de la mairesse ont une portée symbolique.

Pour sa part, le gouverneme­nt de la CAQ ne procédera jamais à une allocution unilingue en anglais, assure la ministre responsabl­e de la Langue française, Nathalie Roy, qui croit que la mairesse de Montréal, Valérie Plante, « a compris le message ».

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