Le Journal de Quebec

Des écrans de plus à Québec

Les projets du Clap permettron­t d’accueillir plus de cinéphiles

- CÉDRIC BÉLANGER

Netflix va tuer le cinéma en salles ? Allez raconter ça à d’autres que les dirigeants du Clap. Ils sont tellement convaincus du contraire qu’ils vont même ajouter treize écrans de plus dans la ville de Québec d’ici la fin de 2019.

Ça commence dès ce soir. La projection, sur invitation seulement, de If Beale Street Could Talk marquera l’ouverture du tout premier cinéma à s’établir au nord du territoire de la ville, à Lorettevil­le, coin Racine et de l’ormière.

L’ouverture de ce tout nouveau Clap de huit salles précède d’un an le déménageme­nt du Clap original, celui de la Pyramide, qui quittera son foyer des trois dernières décennies pour aller s’établir à Place Sainte-foy. L’opération lui fera gagner cinq écrans.

De 44 actuelleme­nt, on passera donc à 57 écrans sur le territoire de Québec.

« Quand j’ai commencé, il y a 33 ans, les financiers me disaient que j’étais à contre-courant parce que toutes les semaines, dans les journaux, on voyait que des salles de cinéma fermaient à cause de la vidéocasse­tte. Or, aujourd’hui, la vidéocasse­tte va moins bien que les salles de cinéma », fait remarquer l’un des fondateurs du Clap, Michel Aubé.

« Avant, c’était l’arrivée de la télé qui constituai­t la menace. À mon avis, ça n’a rien à voir. Les gens ont une cuisine bien équipée, estce que les restaurant­s ferment ? », questionne le copropriét­aire de l’entreprise, Robin Plamondon.

SE RAPPROCHER DES GENS

En s’installant à Lorettevil­le, dans un secteur en plein développem­ent, le Clap s’attend même à gagner des cinéphiles.

Des sondages le démontrent, arguent les patrons du Clap. Parmi les gens qui ne fréquenten­t jamais le cinéma, 65 % commencera­ient à y aller si un cinéma de quartier s’installait dans le secteur, selon des coups de sonde réalisés avant la mise en chantier du projet.

« On se rapproche des gens, ceux qui se tapent Robert-bourassa le matin pendant une heure et qui ne veulent pas ressortir le soir », indique Michel Aubé.

PLUS COMMERCIAL

Fin seul au nord de la ville, le Clap de Lorettevil­le aura un visage légèrement différent de son grand frère de Sainte-foy. Le cinéma commercial y aura davantage droit de cité, annonce M. Aubé. « Ça va rester hybride, avec une dominante commercial­e. »

« On va s’adapter à la clientèle, ajoute Robin Plamondon. Dans le secteur, il y a une forte proportion de jeunes de moins de 25 ans. Donc, les 15-19 sont bien représenté­s. Nous aurons à les courtiser et leur faire connaître le cinéma. »

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PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈR­E Robin Plamondon et Michel Aubé dans l’une des huit salles du tout nouveau Cinéma Le Clap de Lorettevil­le. La plus grande salle pourra asseoir 200 cinéphiles.

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