Difficile de recruter des enquêteurs d’expérience
Le commissaire intérimaire Frédérick Gaudreau a reconnu que L’UPAC est confrontée à des difficultés de recrutement.
Pour cette raison, des policiers patrouilleurs font leurs premiers pas en enquête quand ils arrivent à l’unité permanente anticorruption (UPAC).
« Il y a une grande portion de policiers embauchés qui n’ont pas d’expérience en ce moment », a dit M. Gaudreau, sans préciser la proportion.
Une dizaine de postes d’enquêteurs sont actuellement non pourvus. Ce manque d’effectifs a un effet sur la productivité de L’UPAC.
« Si on était capable de pourvoir tous nos postes en même temps il y aurait certainement une plus grande efficacité en termes de volume », a dit M. Gaudreau.
La complexité et la longue durée des enquêtes sur la corruption réduisent le bassin de candidatures, a expliqué le commissaire intérimaire.
« Les gens qui ont tendance à travailler sur les dossiers de courte durée ne sont pas nécessairement intéressés ou motivés par nos enquêtes », a-t-il dit.
RELATIONS DE TRAVAIL
Les problèmes de climat de travail expliquent en partie ces difficultés de recrutement.
En février, le syndicat des policiers de la Sûreté du Québec affirmait que la moitié de ses membres détachés à L’UPAC souhaitaient quitter cette organisation.
M. Gaudreau a affirmé que le climat n’est pas toxique et que les problèmes vécus étaient des cas isolés. « Dans le quotidien, les gens ont du plaisir à faire leur travail et à enquêter sur les crimes de corruption », a-t-il assuré.
CONCLUSIONS
L’UPAC présentait pour la première fois en conférence de presse son bilan annuel.
Cette pratique a été instaurée à la suite de modifications législatives qui l’obligent désormais à le faire chaque année, à Québec. M. Gaudreau a vanté le sommet de 39 individus ou personnes morales condamnés en 2017-18 au terme d’enquêtes criminelles.
Le nombre d’arrestations criminelles a augmenté l’an dernier, pour atteindre 22. Il reste loin des sommets de 120 personnes arrêtées entre 2012 et 2014.