Les choix de Labeaume décriés par l’opposition
Ceux qui ne votent pas « du bon bord » pénalisés ?
Les électeurs des districts représentés par des conseillers de l’opposition font les frais des « choix politiques » de Régis Labeaume en matière de sports et loisirs, dénoncent en choeur ses cinq opposants à l’hôtel de ville.
La disparition de certains projets, dans le programme triennal d’immobilisations (PTI) 2019-2020-2021, a fait l’objet d’échanges corsés en plénier, hier après-midi, lors de l’étude détaillée des investissements planifiés dans les trois prochaines années.
Celui qui présidait l’assemblée, le conseiller Vincent Dufresne, a même dû intervenir à plusieurs reprises pour calmer les ardeurs des uns et des autres.
Régis Labeaume a mis le feu aux poudres en confirmant au conseiller indépendant Raymond Dion – qui a claqué la porte d’équipe Labeaume en juillet – que les sommes prévues pour le projet de jeu d’eau au parc de l’orme, à Loretteville, seraient plutôt réaffectées à un projet de piscine extérieure à Vanier, au parc Victorin-beaucage.
« Oui, on a enlevé quelque chose pour payer une piscine au monde de Vanier. On fait des choix parce qu’il y en a qui en ont plus besoin que d’autres et qui sont moins fortunés que d’autres », a-t-il justifié.
« VOTER DU BON BORD »
Quant au développement du site du défunt aréna Gilles-tremblay, absent du PTI, le maire a rappelé que l’arrondissement de Beauport a été choyé dans les dernières années avec le centre sportif Marc-simoneau, la piscine Étienne-parent, l’aménagement de plusieurs parcs et plateaux sportifs extérieurs. « C’est le temps d’en donner aux autres. »
Les cinq conseillers de l’opposition, tous partis confondus, se sont ensuite adressés à la presse en groupe pour dénoncer ce qu’ils venaient d’entendre.
« Ça prend une planification à long terme. Ça sert à ça un PTI. Oui, on peut faire certains ajustements, mais là, ce n’est clairement pas ça qu’on voit. On voit des projets qui disparaissent du radar, ce sont des choix politiques qui sont faits », a pesté le chef de l’opposition, Jean-françois Gosselin.
Raymond Dion estime que ses électeurs ont été pénalisés par un maire qui récompense ceux qui « votent du bon bord ».
« Le problème qu’on a, c’est que des éléments inscrits au PTI disparaissent sans qu’on soit consultés, et là, on nous arrive avec toutes sortes de raisons », a renchéri Jean Rousseau, de Démocratie Québec.