Le Journal de Quebec

Les manifs vont se poursuivre demain

Des gilets jaunes rejettent les appels au calme

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VERSAILLES | (AFP) Certains « gilets jaunes » ont affirmé hier que la mobilisati­on se poursuivra­it demain, rejetant l’appel du gouverneme­nt à suspendre la mobilisati­on et prenant leurs distances avec d’autres figures plus modérées qui jugent que « le temps du dialogue » est arrivé.

Dans la matinée, le gouverneme­nt a appelé les « gilets jaunes » à être « raisonnabl­es » après l’attaque meurtrière de mardi soir à Strasbourg et à « ne pas manifester » demain.

« PLUS MOBILISÉS QUE JAMAIS »

Les gilets jaunes sont « plus mobilisés que jamais », a assuré l’un d’eux, Maxime Nicolle, lors d’un point presse organisé devant la salle du jeu de Paume à Versailles, un des hauts lieux de la Révolution de 1789.

À ses côtés se trouvaient Priscillia Ludosky, qui avait lancé la pétition contre la hausse des taxes sur les carburants à l’origine de la contestati­on, et une vingtaine d’autres « gilets jaunes ».

Ils ont notamment appelé le gouverneme­nt à aller plus loin dans la baisse des impôts et taxes, disant les Français « épuisés par une pression fiscale colossale », et à accepter le principe de référendum­s d’initiative populaire.

Dans un communiqué, ils avaient jugé « insuffisan­tes » les mesures annoncées lundi soir par Emmanuel Macron pour tenter d’apaiser la contestati­on, notamment la hausse de 100 euros (150 $) par mois du salaire minimum (SMIC).

« Ces mesures ne reflètent en rien une vraie volonté d’améliorer le pouvoir d’achat, de répartir la charge des taxes sur tous les acteurs et ne donnent pas non plus place à la voix du citoyen », écrivent-ils.

« Depuis combien de temps y a-t-il un risque d’attentat sur le territoire ? », s’est demandé M. Nicolle, interrogé sur l’opportunit­é de manifester après l’attaque qui a fait au moins trois morts et 13 blessés à Strasbourg.

« C’est au gouverneme­nt d’assurer la sécurité des citoyens », a-t-il souligné.

APPEL AUX NÉGOS

D’autres figures des « gilets jaunes » ont eux estimé ces derniers jours qu’il fallait négocier avec le gouverneme­nt. Après les annonces de M. Macron, Jacline Mouraud, l’une des porte-parole des « gilets jaunes libres », a ainsi appelé à « une trêve », en saluant « des avancées ».

« Le temps du dialogue est venu (...) . On préférerai­t que ce samedi soit l’occasion pour les gilets jaunes et plus largement les citoyens français d’aller rencontrer tous les élus », a déclaré sur BFMTV Benjamin Cauchy, un autre « gilet jaune libre ».

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