Le Journal de Quebec

Une occasion à saisir pour Pierre-olivier Joseph

Le défenseur québécois a su chasser son stress au camp final de sélection à Victoria

- François-david Rouleau l Fdrouleauj­dm

VICTORIA | Pierre-olivier Joseph n’avait pas le choix de laisser une bonne première impression au camp final de sélection de l’équipe canadienne junior. Hier soir, à sa première présence sur la glace, il était déjà engagé dans une course contre la montre.

C’est qu’au troisième jour du camp d’entraîneme­nt, des décisions sont déjà prises dans les quartiers généraux de Hockey Canada. Le défenseur des Islanders de Charlottet­own ne pouvait certaineme­nt pas se permettre une contre-performanc­e face aux étoiles universita­ires.

Plutôt que d’angoisser, il préférait voir le bon côté des choses. Il a pu chasser le stress des premiers jours et éviter le jeu moribond du premier match lorsque les joueurs se cherchent sur la patinoire. Après tout, il a surmonté des épreuves stressante­s depuis quelques années. Que ce soit durant sa campagne menant au repêchage ou simplement lors d’un lancer d’ouverture protocolai­re au Chase Field de Phoenix, domicile des Diamondbac­ks de l’arizona, quelques jours après avoir été repêché en première ronde par les Coyotes en juin 2017. Une prise qu’il ne voulait surtout pas rater. « Ce camp, c’est l’une des épreuves les plus stressante­s que j’ai vécues. Je n’ai qu’une occasion. Ça fait tellement longtemps que j’attends ce moment, disait-il en matinée hier, à quelques heures du second duel à l’horaire D’ÉCJ cette semaine.

« J’ai pris le temps de bien regarder le premier match, a-t-il ajouté. Maintenant, je suis plus excité que nerveux. Je crois qu’il y aura déjà des coupures ce soir (hier) et il y a le dernier match demain (aujourd’hui). Ensuite, ce sera terminé.

« Le camp passe très vite. On a tous un rôle à jouer. Je dois respecter ce qu’on m’a demandé. Je dois donner ce coup supplément­aire pour faire ma place. »

SOLIDE DÉFENSIVEM­ENT

Cette mission que les entraîneur­s lui ont donnée ne se veut pas offensive. Même si Joseph figure parmi les meilleurs défenseurs de la LHJMQ avec ses 25 points en 27 matchs, il devra s’attarder à défendre son territoire à la perfection.

« Je n’ai pas besoin de changer mon style. Je dois surtout être très solide dans mon ter- ritoire. Ça ne veut pas dire que je ne peux pas appuyer l’attaque et suivre mon instinct offensif, mais je dois utiliser ma tête », a expliqué le brillant jeune homme de 19 ans qui a aussitôt enregistré le message de ses instructeu­rs.

Il compte aussi sur les judicieux conseils de son frère, Mathieu, qui a fait sa marque dans le programme national il y a deux ans. L’attaquant du Lightning de Tampa Bay l’encourage sans cesse dans cette quête à réaliser son rêve.

ET L’APPÉTIT ?

Qui dit stress, dit souvent perte d’appétit… Ce que Joseph ne peut se permettre puisqu’il doit continuer à prendre du poids. Du haut de ses 6 pi 2 po et 168 livres bien comptées, il ne lâche pas la patate! Il engloutit ce qui lui passe sous le nez afin d’ajouter de la viande à sa charpente comme le veulent les Coyotes. Par chance, il n’est pas une fourchette difficile.

Rien ne remplace toutefois les plats haïtiens de sa grand-maman.

« Il n’y a pas vraiment d’objectif sur un poids à atteindre. Plus je prends des livres, mieux c’est. Les gens ne remarquent toutefois pas que je suis plus fort que j’en ai l’air. Quand ils voient mon poids sur une feuille, c’est sûr que c’est moins intimidant. Mais il ne change rien à mon jeu. »

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PHOTO COURTOISIE, MATTHEW MURNAGHAN, HOCKEY CANADA IMAGES La nervosité de Pierre-olivier Joseph au début du camp de sélection a laissé place à l’excitation.
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