Ce qu’il pense de...
PRIMES
Les primes à l’embauche sont utiles à Hydro-québec, plaide son PDG. Éric Martel croit que cette pratique permet à la société d’état de rester compétitive.
Notre Bureau d’enquête a révélé que ces primes, totalisant 1,9 M$ en 2017, étaient non conformes à la politique de rémunération d’hydro. M. Martel n’exclut pas la possibilité de changer les règles pour les régulariser. Il n’hésitera pas à convaincre le gouvernement si nécessaire.
APUIAT
Éric Martel se défend d’avoir aidé la CAQ en affirmant que le projet éolien Apuiat était « difficilement recommandable ». « Ça aurait pu aider tous les partis », soutient-il, même si la CAQ était la seule formation contre le projet. Apuiat, dont les Innus sont les promoteurs, pourrait intéresser Hydro « dans cinq ou dix ans ». « Je ne suis pas contre Apuiat, mais, présentement, je n’en ai pas besoin. » M. Martel juge que le tarif de 7 cents le kwh était « raisonnable ». « Ça s’en allait dans la bonne direction sur le plan des coûts. »
3e LIEN
Hydro-québec accepte de relever le défi lancé par François Legault concernant l’enfouissement de la ligne de 735 kv, dans le cadre du projet de troisième lien routier à Québec. « Je ne peux pas prendre quelque chose qui est sur une tablette, on va mettre des efforts là-dessus. » M. Martel rappelle qu’hydro-québec a innové en créant les lignes de transport de 735 kv comme celle qui traverse l’île d’orléans et qui pourrait être enfouie. « C’est le fun de se faire offrir un challenge. »
INCONDUITE
Les administrateurs n’avaient pas un portrait complet de la situation quand ils ont réclamé le départ d’un membre de la haute direction d’hydro associé à un cas d’inconduite sexuelle allégué, soutient Éric Martel. « Quand les faits se sont rendus, que tout est devenu disponible pour le C.A., c’était une situation différente. » M. Martel a refusé de dire si l’ex-président du C.A., Michael Penner, est responsable des fausses perceptions. Le cadre visé quittera tout de même ses fonctions.
DÉMISSION
Michael Penner a démissionné le mois dernier de son poste de président du C.A. d’hydro. Il a affirmé que sa confiance était ébranlée envers Éric Martel, dont il a dénoncé le manque de transparence. « J’étais étonné quand il y a eu cette démission et qu’il y avait ces mots qui étaient utilisés. Il y avait des débats, mais est-ce qu’on était rendu là ? » demande M. Martel. Il est très prudent, malgré des tensions évidentes dans le dossier Apuiat. « C’est normal d’avoir des désaccords. La confiance avec le C.A. est encore assez solide. »