La CAQ n’a pas le monopole du portefeuille
L’ÉNONCÉ
François Legault s’est entretenu pour sa revue de l’année avec nos collègues du Bureau parlementaire. Il a affirmé avoir « été le seul à parler du portefeuille des Québécois » pendant la campagne électorale.
LES FAITS
Si M. Legault a utilisé ad nauseam l’expression « portefeuille des Québécois » durant la campagne électorale, la Coalition avenir Québec n’est pas le seul parti qui a proposé des baisses du fardeau fiscal aux électeurs. Les trois autres partis siégeant à l’assemblée nationale ont eux aussi promis aux Québécois d’en remettre dans leurs poches.
Par exemple, chez Québec soli- daire, on promettait de réduire l’impôt des familles de la classe moyenne tout en faisant payer davantage les personnes à haut revenu. Au Parti québécois, on a soutenu vouloir s’attaquer à la « taxe de bienvenue », c’est-à-dire les droits de mutation immobilière, en bonifiant le crédit d’impôt pour obtenir un remboursement jusqu’à 2000 $ pour les premiers acheteurs. Le Parti libéral du Québec a également promis, entre autres, de faciliter la vie des familles en offrant un soutien financier variant de 300 $ à 150 $ par enfant pour toutes les familles du Québec. Pendant qu’ils étaient au pouvoir, les troupes libérales ont aussi annoncé une baisse du fardeau fiscal pouvant dépasser 1000 $ pour certaines familles. L’actuel ministre caquiste François Bonnardel avait même tenu un point de presse pour féliciter cette décision libérale. Le portefeuille des Québécois semble donc être l’affaire de tous !