Le Journal de Quebec

La bonne étoile

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Le nombre d’équipes au fil des ans qui ont profité d’une transactio­n à la mi-saison pour transforme­r drastiquem­ent leur destinée se compte certaineme­nt sur les doigts d’une seule main. Grâce à l’acquisitio­n du receveur Amari Cooper, les Cowboys sont en voie d’en faire partie.

Avant toute chose, mea culpa ! Bien humblement, force est d’admettre que j’ai fait partie d’un grand nombre de sceptiques quand Jerry Jones a accepté de céder un premier choix aux Raiders à la date limite des échanges pour obtenir Cooper.

Pas que je croyais que Cooper était un mauvais joueur ou qu’il ne comblait pas un besoin pressant chez les Cowboys. C’est plutôt le prix à payer qui faisait sourciller et le fait que le receveur ne répondait pas aux attentes avec une baisse importante de production à ses deux dernières saisons, après une entrée fracassant­e comme recrue en 2015.

Avec du recul, nul autre choix que de constater que son talent monstre était très mal utilisé à Oakland. Peut-être aussi que le fait que l’équipe n’allait nulle part avait fini par saper ses énergies et qu’il a perçu l’échange comme un ulti- matum pour retrouver sa passion.

Chose certaine, depuis son arrivée à Dallas les Cowboys n’ont qu’une défaite en six matchs et l’offensive a repris son lustre. Dans ces pages, en octobre, j’écrivais que l’étoile des Cowboys était en train de pâlir. Monsieur Cooper me fait ravaler mes paroles !

BON POUR TOUT LE MONDE

Depuis ses débuts à Dallas à la semaine 9, Cooper a accumulé 642 verges, ce qui en fait le receveur le plus productif de la ligue depuis six semaines.

Selon NFL Research, la moyenne de 107 verges par match de Cooper en fait la meilleure pour tout receveur ayant changé d’équipe en pleine saison, dans toute l’histoire de la NFL. Quand même pas banal !

Mieux encore, la venue de Cooper a rendu tout le monde meilleur au sein de l’offensive. Avant la transactio­n, le quart-arrière Dak Prescott semblait en perdition. Il complétait 62,1 % de ses passes avec une anémique moyenne de 202,4 verges par match. Depuis, son taux de passes complétées s’élève à 74,1 % et sa moyenne de gains a grimpé à 285,7 verges par match.

L’améliorati­on frappante du jeu aérien a évidemment des répercussi­ons positives sur le jeu au sol. Avant l’arrivée de Cooper, le porteur Ezekiel Elliott gagnait en moyenne 88,4 verges par rencontre. Depuis, c’est 107,2 verges au sol qu’il va chercher en moyenne.

ÉQUIPE À SURVEILLER

Bien entendu, Cooper n’est pas responsabl­e à lui seul des récents succès des Cowboys. Ceux-ci demeurent avant tout transporté­s par une défensive devenue redoutable et misant sur d’excellents jeunes joueurs comme les secondeurs Jaylen Smith et Leighton Vander Esch, qui ont revitalisé le front.

Les Cowboys dépendent encore avant tout de leur attaque terrestre, et quand Elliott roule à plein régime, les résultats suivent.

Il n’en demeure pas moins que Cooper a permis d’ouvrir les valves à l’attaque. Si sa production demeure soutenue et qu’il ne s’assoit pas sur l’éventuel contrat exorbitant que les Cowboys vont lui offrir, ils auront finalement réalisé un coup fumant.

Attendons quelque temps avant de tirer les conclusion­s pour de bon, mais Cooper a jusqu’ici le mérite d’en avoir fait mentir plusieurs et d’avoir exercé un rôle primordial dans le retour des Cowboys en séries, à moins d’un effondreme­nt spectacula­ire.

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PHOTO AFP Amari Cooper a relancé l’attaque aérienne des Cowboys en captant six passes de touchés en autant de matchs depuis son arrivée à Dallas. Il a notamment connu un fort match face aux Eagles avec 217 verges de gains et trois majeurs.

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