Ulysse remporte une victoire pour maman
NEW YORK | Yves Ulysse fils a remporté une victoire émotive sur plusieurs plans, hier soir, en sous-carte du combat entre Canelo Alvarez et Rocky Fielding.
Il a réussi son baptême du feu au Madison Square Garden avec un gain décisif par décision unanime (79-71, 78-72 x 2) devant l’américain Maximiliano Becerra (16-3-2, 8 K.-O.).
Après un départ marqué par une certaine nervosité, le protégé d’eye of the Tiger Management (17-1, 9 K.-O.) s’est mis en marche et il n’a plus laissé de doute sur sa victoire. Il a notamment forcé Becerra à s’agenouiller lors des rounds 6 et 7.
« Le Madison Square Garden, c’est grandiose. J’ai pris le temps de bien savourer le moment après le combat, a souligné Yves Ulysse fils. Il ne faut pas oublier que plusieurs grands noms de la boxe ont monté sur ce ring comme Marvin Hagler et Sugar Ray Leonard.
« Ma stratégie était d’être patient et d’attendre les ouvertures. J’ai bien appliqué le plan de match. »
Cette victoire met un baume sur un camp d’entraînement qui a été difficile pour lui sur le plan personnel. « Pendant ma prépa- ration, j’ai accompagné ma mère lors de ses séances de dialyse à l’hôpital, où je restais pendant les six heures du traitement, a expliqué le boxeur de 30 ans. Je lui dédie ma victoire et je l’ai fait pour elle.
« Puis, il y a eu la mort de mon oncle qui résidait à New York. Le mot que j’ai retenu pour ce combat est résilience. Il n’y a rien qui arrive pour rien et il n’était pas question de me laisser abattre par ces épreuves. »
ARME SECRÈTE
Ulysse avait une arme secrète pour l’aider dans sa préparation : sa console de jeux vidéo.
« Je joue régulièrement au jeu Rambo 6 et je fais partie d’une communauté avec d’autres joueurs, a raconté le boxeur droitier. Ça m’a beaucoup aidé sur le plan psychologique. « Ça m’a aussi donné une paix d’esprit par rapport à ce qui se passait dans ma vie. »
EOTM présentera un gala de boxe le 26 janvier au Casino de Montréal. Mathieu Germain fera les frais de la finale. Camille Estephan a indiqué à l’auteur de ces lignes que la carte est tellement bonne qu’il pourrait vendre facilement 3000 billets dans un autre amphithéâtre.