Plus de flexibilité réclamée pour le registre des armes
Le député péquiste Sylvain Roy demande un délai additionnel
Le Parti québécois réclame un assouplissement du registre des armes à feu pour le rendre plus acceptable aux yeux des chasseurs.
« Les gens sont offusqués et ne voient pas l’utilité du registre, lance le député péquiste Sylvain Roy en entrevue avec notre Bureau parlementaire. Il faut rendre le registre acceptable, utilisable et [faire en sorte] qu’il colle avec la réalité des chasseurs ! »
Lui-même amateur de chasse, l’élu de Bonaventure n’a pas encore enregistré toutes ses armes, mais promet de le faire. Les propriétaires de carabines et de fusils de chasse non restreints ont jusqu’au 29 janvier pour les inscrire au registre des armes longues, qui est actuellement boycotté par certains chasseurs.
« Je vais respecter la loi. J’ai acheté des armes récemment, donc elles sont enregistrées. Il me reste quelques armes à enregistrer, mais je vais le faire », assure le péquiste.
6 MOIS DE PLUS
Sylvain Roy demande au gouvernement Legault de repousser de six mois la date butoir pour l’enregistrement des armes et de laisser tomber les informations à fournir sur la longueur du canon.
« On s’aperçoit qu’il y a des gens qui mesurent ça de manière aléatoire et que c’est une ligne de code qui est inutile, qui vient alourdir la base de données. »
Selon lui, la CAQ doit également assouplir un irritant de taille pour les chasseurs, soit l’obligation de déclarer le déplacement de plus de deux semaines d’une arme à feu dans une autre région.
« On demande à ce que ça passe de deux semaines à un mois. Un chasseur typique, à l’orignal par exemple, va venir en Gaspésie et la chasse dure neuf jours. Il n’arrivera pas la veille de la chasse et ne partira pas le lendemain », plaide M. Roy.
« Je comprends la résistance. »
INVITÉS À RESPECTER LA LOI
Selon lui, s’il existe un mouvement de contestation des chasseurs envers le registre des armes à feu, c’est en raison des nombreuses mesures prises ces dernières années contre le domaine de la faune au Québec. « Pour les chasseurs, le registre, c’est une goutte d’eau qui a fait déborder le vase », dit-il.
Le député Roy donne en exemple la hausse des tarifs de chasse et de pêche, la réduction du nombre d’agents de la faune et la tentative avortée de privatisation du territoire par le précédent gouvernement libéral. « J’invite les chasseurs à respecter la loi, mais je comprends aussi la résistance que je vois. »