Le Journal de Quebec

Deux fois plus de commission­s scolaires en déficit

- DAPHNÉE DION-VIENS

Deux fois plus de commission­s scolaires ont inscrit leur bilan financier à l’encre rouge cette année, comparativ­ement à l’an dernier, en raison de l’entente concernant l’action collective sur les frais chargés aux parents.

Au 30 juin 2018, 43 commission­s scolaires étaient en déficit pour l’exercice financier qui venait de se terminer, pour un montant totalisant près de 98 millions $.

En comparaiso­n, 20 commission­s scolaires s’étaient retrouvées dans la même situation au 30 juin 2017, pour une somme représenta­nt près de 15 millions $.

« L’impact potentiel du recours collectif sur les états financiers des commission­s scolaires a dû être pris en compte lors de l’exercice financier de 20172018 », explique-t-on au ministère de l’éducation.

En mai, une entente à l’amiable a été conclue concernant l’action collective sur les frais chargés aux parents.

Les commission­s scolaires se sont engagées à rembourser 153 millions $ aux parents pour des frais qu’elles n’auraient pas dû charger entre 2009 et 2016.

Au cours des prochaines semaines, les parents recevront un chèque de 24,09 $ par enfant par année en guise de compensati­on.

MANQUE À GAGNER

Plusieurs commission­s scolaires ont puisé dans leurs surplus accumulés pour éponger le manque à gagner, mais d’autres ont dû inscrire leur bilan financier à l’encre rouge.

C’est le cas de la commission scolaire anglophone Central Quebec, qui couvre notamment la région de la Capitale-nationale, qui devra rembourser 800 000 $ aux parents.

« C’est beaucoup d’argent pour une petite commission scolaire. Il y a peut-être des conseils d’établissem­ent qui ont exagéré, mais je trouve ça dommage pour les jeunes. Ça va couper des activités », laisse tomber son président, Stephen Burke.

À la Fédération des commission­s scolaires, le président, Alain Fortier, souligne que l’impact du remboursem­ent est « à géométrie variable », puisque la situation financière varie beaucoup d’une organisati­on à l’autre.

« C’est certain que ça enlève de la marge de manoeuvre », lance-t-il.

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