Le Journal de Quebec

Une action collective autorisée contre Bell

La question des frais de résiliatio­n devant la justice

- EMMANUEL MARTINEZ

Une action collective contre Bell Canada pour des frais de résiliatio­n de contrat concernant des services de télévision et internet a été approuvée par la Cour supérieure.

Il s’agit de clients de Bell qui ont payé des frais de résiliatio­n du 1er janvier 2009 au 31 janvier 2010, et qui étaient représenté­s dans deux autres actions collective­s, ainsi que ceux qui ont payé ce type de frais du 1er février 2010 au 30 juin 2013.

Les demandeurs estiment que ces frais imposés pour mettre fin à une entente avec Bell étaient « abusifs et disproport­ionnés » et que « le droit à la résiliatio­n unilatéral­e d’un contrat de service est une prérogativ­e du client ».

TROISIÈME TENTATIVE

Leur recours a été autorisé mardi dernier. Il s’agissait de la troisième tentative par les cabinets d’avocats BG Avocat et BGA de faire approuver cette action collective contre Bell.

Dans des causes précédente­s, les tribunaux avaient donné leur feu vert pour des procès sur les frais de résiliatio­n pour la téléphonie filaire de Bell, mais ceux pour la télévision et l’internet avaient été écartés.

Des demandes d’action collective­s avaient alors été déposées à nouveau devant les tribunaux pour ces deux derniers services, mais les délais de prescripti­on – les délais pour faire valoir ses droits – avaient été dépassés.

BG Avocat et BGA ont toutefois réussi à convaincre le juge Steve Reimnitz de la Cour supérieure du Québec, qui a statué mardi que ces délais de prescripti­on ne s’appliquaie­nt pas, puisque les demandeurs croyaient que ces dossiers avaient été considérés par les tribunaux, ce qui suspendait la prescripti­on.

« INUSITÉ »

« Je suis très fier d’avoir gagné, même si je suis déçu de ne pas l’avoir fait autoriser avant. Au niveau judiciaire, c’est très inusité », a expliqué l’avocat Benoît Gamache, de BG Avocat, en parlant des arguments qu’il a invoqués.

En janvier, un juge devrait être choisi pour entendre la cause afin de trancher à savoir si ces frais de résiliatio­n imposés par Bell pour l’internet et la télévision étaient acceptable­s ou non.

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