Une cellule d’extrême droite dans la police ?
BERLIN | (AFP) Une enquête a été ouverte en Allemagne contre cinq policiers, accusés d’avoir formé une cellule d’extrême droite qui a échangé des photos de Hitler et de croix gammées via un groupe Whatsapp et menacé une avocate d’origine turque, selon un quotidien.
Quatre hommes et une femme, qui forment ce groupe, ont été suspendus de leurs fonctions le temps de l’enquête.
Les agissements de ce groupe ont été découverts après l’envoi début août d’un fax anonyme menaçant de « massacrer » la fillette de deux ans de l’avocate allemande d’origine turque Seda Basay-yildiz, a précisé le quotidien Frankfurter Neue Presse.
Dans ce message, l’avocate, qui a repré- senté des islamistes militants présumés, était traitée de « truie turque pourrie ». « Fous le camp tant que tu peux encore sortir d’ici vivante », lui était-il aussi intimé.
Le fax était signé « NSU 2.0 » en référence à un groupuscule terroriste allemand néonazi NSU (« Clandestinité nationale-socialiste ») formé à la fin des années 90, qui avait assassiné huit immigrants turcs.
Me Basay-yildiz, qui a aussi représenté les familles des victimes du NSU, a déclaré recevoir quotidiennement des menaces, mais que celle-ci l’avait particulièrement inquiétée, car elle faisait mention du prénom de sa fille et de son adresse privée.