Une carrière sur deux continents
Yves Jacques joue en Europe et au Canada
Depuis qu’il a été révélé en France il y a une trentaine d’années grâce au succès du film Le déclin de l’empire américain, Yves Jacques réussit à mener une carrière intéressante sur les deux continents, multipliant les rôles à l’écran et sur les planches. Dans la comédie dramatique Un homme pressé, qui prend l’affiche vendredi, l’acteur québécois a eu le bonheur de donner la réplique à Fabrice Luchini.
Mine de rien, c’était la seconde fois qu’yves Jacques jouait aux côtés de Luchini dans un film. Le Québécois avait déjà pu le côtoyer il y a quelques années sur le plateau de tournage de Laurent Tirard pour la comédie Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté, dans laquelle le célèbre comédien français incarnait Jules César.
« On s’était brièvement rencontrés sur le plateau d’astérix et ça avait bien cliqué entre nous, relate Yves Jacques en entrevue au Journal. C’était le fun de se retrouver pour le tournage d’un homme pressé, où je partage toutes mes scènes du film avec lui. »
Réalisé par le cinéaste français Hervé Mimran ( Tout ce qui brille), Un homme pressé raconte l’histoire d’alain (Luchini), un chef d’entreprise respecté et ambitieux, qui a dû changer son train de vie du jour au lendemain après avoir été victime d’un AVC qui lui a laissé quelques séquelles, dont des problèmes de mémoire et d’élocution.
« Le film est inspiré d’une histoire vécue, souligne l’acteur québécois de 62 ans. Cet homme a fait un AVC et ça lui a permis de se rendre compte qu’il était passé à côté d’une grande partie de sa vie en travaillant beaucoup.
JOUER SANS ACCENT
Ce n’est pas au cinéma, mais plutôt au théâtre que le réalisateur Hervé Mimran a remarqué Yves Jacques.
« Il m’a vu jouer il y a quelques années au Théâtre de l’odéon à Paris dans la pièce Les fausses confidences aux côtés d’isabelle Huppert, entre autres. C’est comme ça qu’il a pensé à moi pour le rôle », explique l’acteur qu’on verra en 2019 dans le prochain film d’andré Forcier, La beauté du monde, et qui a récemment participé à une journée de tournage pour le prochain Bye Bye.
Yves Jacques décroche régulièrement des rôles de soutien au petit et au grand écran et il lui arrive assez souvent de jouer au théâtre à Paris.
« En France, on me choisit pour ce que je suis comme acteur et non parce que je suis Québécois, indique-t-il. C’est arrivé peut-être deux fois que j’aie joué un Québécois dans un long métrage ou une série en France. Il faut dire que là-bas, je ne prends pas l’accent québécois. Ils savent que je suis québécois, mais ils n’en reviennent pas comme je n’ai pas d’accent. Ils ont beaucoup de misère avec les accents en France et j’ai vite compris qu’il fallait que je parle comme eux si je voulais être entendu. »