Le Journal de Quebec

Les Steelers bien en vie

- Stéphane Cadorette stephane.cadorette @quebecorme­dia.com

À chaque fois que les Steelers sont acculés au pied du mur, ils sortent le meilleur d’euxmêmes. Le duel attendu d’hier face aux Patriots n’y a pas fait exception, les représenta­nts de Pittsburgh disputant un match impeccable en défensive pour venir à bout de leur bête noire pour une première fois à leurs six dernières tentatives, au compte de 17-10.

La pression ne pouvait être plus intense. Les Steelers se retrouvaie­nt devant un adversaire qu’ils ne savaient plus battre depuis des années. Ils devaient s’extirper d’une séquence de trois défaites. Leur quart-arrière Ben Roethlisbe­rger jouait en dépit d’une blessure aux côtes. Leur porteur James Conner a raté le rendez-vous, blessé à la cheville.

Plus tôt dans la journée, leurs éternels rivaux, les Ravens, avaient remporté leur match et menaçaient de prendre la tête de la division.

Et comme à chaque fois que le couvercle de la marmite s’apprête à sauter, les Steelers sortent un gros match.

Il aura fallu quelques héros inattendus pour relever le colossal défi. Une intercepti­on de Joe Haden à la porte des buts avec 7 min 43 s à jouer a éteint une menace tardive. Les Steelers n’avaient pas réussi d’intercepti­on à leurs quatre derniers matchs.

Le porteur recrue Jaylen Samuels, choix de cinquième ronde au repêchage, n’avait amassé que 59 verges en 23 portées pour une maigre moyenne de 2,6 verges avant la rencontre. Il a explosé pour 142 verges sur 19 courses, pour une moyenne de 7,5 verges.

Dans les quatre dernières semaines, les Steelers n’avaient pas gagné plus de 75 verges au sol. Hier, les 158 verges récoltées par la course les ont tenus en vie.

Même le botteur mal-aimé Chris Boswell a mis son grain de sel avec un placement de 48 verges au quatrième quart, lui qui s’approchait dangereuse­ment de la porte après avoir raté un botté de 32 verges plus tôt dans le match.

Bref, dans une situation désespérée, plusieurs héros obscurs sont sortis de l’ombre au moment parfait pour exorciser les démons d’une équipe qui en avait franchemen­t besoin.

DUR COUP POUR LES PATRIOTS

Si les Steelers ont joué du gros football, les Patriots ne peuvent en dire autant.

Les receveurs ont échappé trois passes, un sommet cette saison. Sur l’intercepti­on de Joe Haden, Tom Brady a lancé une passe flottante qu’il aurait dû expulser en dehors du terrain. Il s’agissait d’ailleurs d’une première intercepti­on pour lui dans la zone payante à ses 180 dernières tentatives de passes.

L’attaque ne clique pas comme d’habitude cette saison. Hier, les Patriots ont été contraints de dégager lors de cinq séquences offensives consécutiv­es, ce qu’ils n’avaient pas fait depuis le dernier match de la saison 2015, selon ESPN Stats & Info.

L’équipe a été pénalisée à 14 reprises, le plus haut total dans un match depuis 2014.

Les Patriots n’avaient pas subi deux défaites de suite en décembre depuis 2002 et il s’agit seulement de la 12e fois durant le règne Belichick-brady qu’ils échappent deux matchs de suite.

Ce revers porte la fiche des Patriots à 9-5, ce qui fait qu’ils glissent au troisième rang dans la conférence, derrière les Texans. S’ils demeurent positionné­s ainsi, ils seront forcés de disputer un match en première ronde, le seul qu’ils joueraient à la maison.

Même dans ce contexte moins favorable que par les années passées, il ne faut jamais compter les Patriots pour morts. Mais ils se compliquen­t assurément l’existence.

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PHOTO AFP La défensive des Steelers, avec plusieurs gros jeux, dont une intercepti­on de Joe Haden, a retrouvé ses airs de « rideau de fer » face aux Patriots.
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