Le Journal de Quebec

PECA REMONTE À LA SURFACE

L’attaquant fait ce qu’il faut pour regagner la confiance de Julien

- Jean-françois Chaumont l Jfchaumont­jdm c jean- francois.chaumont @quebecorme­dia.com

Il y a deux joueurs qui ont drôlement mêlé la hiérarchie parmi les attaquants du Canadien : Kenny Agostino et Michael Chaput. Devenus des incontourn­ables pour Claude Julien au sein du quatrième trio, les deux anciens du Rocket de Laval ont forcé Matthew Peca, Nicolas Deslaurier­s et Charles Hudon à se battre pour le poste de 12e attaquant.

Peca a remporté la petite bataille du 12e attaquant lors des deux derniers matchs, soit deux victoires contre les Hurricanes de la Caroline et les Sénateurs d’ottawa.

Le numéro 63 a remonté dans l’estime de Julien en marquant deux buts en plus d’inscrire une passe à ses deux dernières sorties. Les deux fois, Peca a inscrit le premier but des siens.

LA PATIENCE RAPPORTE

Dans le vestiaire du CH après le gain de 5 à 2 face aux rivaux de la 417, Peca est resté bien calme. Il était loin de crier mission accomplie. Il sait très bien qu’il n’a pas cimenté sa place au sein de la formation.

« Il y a quand même des choses que je dois améliorer, surtout en zone défensive, a noté l’attaquant de 25 ans. Je dois m’organiser pour être meilleur. Mais quand tu contribues à l’attaque, c’est toujours une bonne chose. Je me sens bien, j’ai enfin un impact sur l’équipe. »

Avant son retour aux côtés de Chaput et Agostino, Peca avait mangé son pain noir, regardant huit des dix derniers matchs de la passerelle de presse. Questionné à savoir s’il avait trouvé ça dur, il a encore une fois joué de prudence dans sa réponse.

« Est-ce difficile pour l’orgueil ? Oui et non, a-t-il répliqué. Je savais ce que je faisais de bien et ce que je faisais de mal depuis le début de l’année. Je comprenais les décisions des entraîneur­s. Quand je ne jouais pas, je profitais de ce temps pour mieux analyser le jeu de l’équipe. Je cherchais à rester positif, je ne voulais pas me laisser emporter par une vague de découragem­ent.

« Même si dans le passé, je n’ai pas joué souvent au sein d’un quatrième trio, je dois m’adapter à cette réalité, a-t-il poursuivi. Ce n’est pas toujours évident comme changement. Mais je peux quand même jouer mon style de jeu au sein du quatrième trio. Je dois utiliser ma rapidité pour devenir efficace. Je ne sortirai pas les mises en échec percutante­s, mais je peux générer de l’énergie. Je reste un gars combatif. J’ai du plaisir à jouer avec Agostino et Chaput. »

COÉQUIPIER RESPECTÉ

Récipienda­ire du manteau du joueur du match après la rencontre face aux Hurricanes, Peca a reçu de bons mots de deux des principaux meneurs de l’équipe.

« Ça ne doit pas être facile de se retrouver dans les gradins sur une assez longue période de temps, a rappelé Brendan Gallagher. Je n’ai jamais eu à vivre ça. Il a trouvé une façon d’avoir un impact depuis son retour au sein de la formation. Il pourrait chercher à trop en faire ou devenir nerveux, mais ce n’est pas le cas. Il reste lui-même. Matthew est un bon patineur et il a des habiletés. Il complète bien Chaput et Agostino en ce moment. »

« Matthew joue bien dernièreme­nt, a renchéri le capitaine Shea Weber. Il a beaucoup de vitesse et de talent. Quand il travaille fort, il devient un joueur efficace. Il a connu deux bons matchs, mais ça commençait avec de bons entraîneme­nts. Il attendait depuis un bon moment pour obtenir une autre chance de réintégrer la formation et il profite actuelleme­nt de cette occasion. »

Marc Bergevin avait des attentes envers Peca l’été dernier. Dès l’ouverture du marché des joueurs autonomes, le DG du Tricolore lui a consenti un contrat garanti de deux ans et 2,6 millions (1,3 million par saison). Avant ce contrat, l’expérience de Peca dans la LNH se limitait à seulement 20 rencontres avec le Lightning de Tampa Bay.

Sur papier, le CH avait l’intention de lui confier le rôle de troisième ou quatrième centre. Il devait se retrouver dans une lutte avec Tomas Plekanec. Quelques mois plus tard, Plekanec poursuit sa carrière à Kladno, en République tchèque, Jesperi Kotkaniemi est le troisième centre du Canadien et Chaput le quatrième.

Peca, quant à lui, reste au coeur d’une lutte pour un simple poste à l’aile du quatrième trio...

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