Le Journal de Quebec

Les parties vont analyser la décision

- SOPHIE CÔTÉ

Tant la Couronne que les avocats de Bissonnett­e ont dit hier « prendre acte » de la décision rendue et ont affirmé vouloir prendre le temps d’analyser le volumineux jugement de 246 pages pour décider s’ils le porteront en appel ou non.

Les procureurs de la Couronne Me Thomas Jacques et Me François Godin, tout comme les avocats de l’aide juridique de Bissonnett­e, Me Charles-olivier Gosselin et Me Jean-claude Gingras, ont fait de courtes déclaratio­ns après la longue audience de six heures, qui a culminé par le prononcé d’une peine de 40 ans contre Bissonnett­e.

La Couronne réclamait « un juste dû » de 150 ans, tandis que la défense demandait que le meurtrier puisse demander une libération conditionn­elle après 25 ans.

PENSÉES AUX VICTIMES

« Les premières pensées du Directeur des poursuites criminelle­s et pénales (DPCP) sont portées envers les très nombreuses victimes des gestes horribles et insensés commis par Alexandre Bissonnett­e le 29 janvier 2017 », a déclaré devant des dizaines de journalist­es Me Jacques.

« Nous tenons à souligner le courage, la résilience et la très grande dignité manifestée par ces victimes tout au long de cet éprouvant processus judiciaire », a ajouté le procureur.

« Le DPCP prend acte du jugement, étoffé, qui nécessiter­a une analyse en profondeur afin d’examiner la possibilit­é de porter le jugement en appel », a-t-il conclu.

LA DÉFENSE AUSSI

Même son de cloche chez les avocats de Bissonnett­e.

« On va prendre le temps d’analyser la très longue décision. On va prendre des décisions par la suite en l’analysant, en en discutant avec notre client pour la suite des choses », a succinctem­ent indiqué Me Gosselin.

Le Procureur général du Québec (PGQ), aussi concerné par la décision puisqu’il a été appelé à plaider, lors des observatio­ns sur la peine, sur la constituti­onnalité de l’article 745.51 du Code criminel permettant les peines consécutiv­es par bloc de 25 ans pour les meurtres multiples, a aussi fait savoir qu’il analysera la décision rendue.

Le PGQ avait établi que cette dispositio­n était constituti­onnellemen­t valide. Le juge François Huot en a pensé le contraire.

Les parties disposent de 30 jours pour porter la peine en appel.

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