Le Journal de Quebec

Les gynécologu­es émettent des réserves

- CATHERINE BOUCHARD

L’associatio­n des obstétrici­ens et gynécologu­es du Québec émet des réserves au sujet des accoucheme­nts hors des hôpitaux en raison des risques de complicati­ons difficiles à prévoir.

Saignement important chez la mère, soins d’urgence à prodiguer au nouveau-né ou lacération­s graves : les complicati­ons imprévisib­les sont des risques qui demeurent toujours présents à l’accoucheme­nt, insiste l’associatio­n.

CAUCHEMAR

Ces événements peuvent rapidement transforme­r le rêve d’une vie en un véritable cauchemar pour une femme et son enfant.

« Il y a toujours des histoires d’horreur, c’est pour ça qu’il faut choisir des [grossesses à bas risque]. Les sages-femmes veulent autant que les médecins que la maman et le bébé soient en santé », indique le Dr Fabien Simard, président de l’associatio­n des obstétrici­ens et gynécologu­es du Québec.

PROXIMITÉ DES HÔPITAUX

Si l’associatio­n des obstétrici­ens est totalement contre les accoucheme­nts dans les résidences privées, elle indique toutefois que la proximité de la majorité des maisons de naissance des hôpitaux permet des transferts rapides en cas de complicati­ons.

« Il y a de 25 à 30 % des patientes qui doivent être transférée­s à l’hôpital et la majorité du temps, c’est la douleur qui est généraleme­nt la cause », indique le Dr Simard.

Or, parfois il s’agit de complicati­ons plus graves où chaque seconde compte.

« Le risque de complicati­ons imprévisib­les est le même à l’hôpital, la seule différence c’est que l’on peut réagir rapidement », rappelle le président de l’associatio­n.

Il déplore qu’il y ait encore des maisons de naissance loin des centres hospitalie­rs, ajoutant que les ambulances ne sont pas équipées pour traiter rapidement tous les types de complicati­ons.

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