Les gynécologues émettent des réserves
L’association des obstétriciens et gynécologues du Québec émet des réserves au sujet des accouchements hors des hôpitaux en raison des risques de complications difficiles à prévoir.
Saignement important chez la mère, soins d’urgence à prodiguer au nouveau-né ou lacérations graves : les complications imprévisibles sont des risques qui demeurent toujours présents à l’accouchement, insiste l’association.
CAUCHEMAR
Ces événements peuvent rapidement transformer le rêve d’une vie en un véritable cauchemar pour une femme et son enfant.
« Il y a toujours des histoires d’horreur, c’est pour ça qu’il faut choisir des [grossesses à bas risque]. Les sages-femmes veulent autant que les médecins que la maman et le bébé soient en santé », indique le Dr Fabien Simard, président de l’association des obstétriciens et gynécologues du Québec.
PROXIMITÉ DES HÔPITAUX
Si l’association des obstétriciens est totalement contre les accouchements dans les résidences privées, elle indique toutefois que la proximité de la majorité des maisons de naissance des hôpitaux permet des transferts rapides en cas de complications.
« Il y a de 25 à 30 % des patientes qui doivent être transférées à l’hôpital et la majorité du temps, c’est la douleur qui est généralement la cause », indique le Dr Simard.
Or, parfois il s’agit de complications plus graves où chaque seconde compte.
« Le risque de complications imprévisibles est le même à l’hôpital, la seule différence c’est que l’on peut réagir rapidement », rappelle le président de l’association.
Il déplore qu’il y ait encore des maisons de naissance loin des centres hospitaliers, ajoutant que les ambulances ne sont pas équipées pour traiter rapidement tous les types de complications.