Le Journal de Quebec

Le REEE de plus en plus populaire chez les parents

En 2018, 48 % des familles québécoise­s ont utilisé le régime d’épargne-études

- Emmanuelle Gril Collaborat­ion spéciale

Près de la moitié des familles québécoise­s ont investi dans un REEE (régime enregistré d’épargneétu­des) en 2018. Une bonne façon de financer les études des enfants, surtout si l’on sait comment optimiser ses cotisation­s.

Le REEE est un régime d’épargne qui permet de mettre de l’argent de côté, à l’abri de l’impôt, afin de financer les études postsecond­aires d’un enfant.

En 2018, 48 % des ménages ont contribué à un REEE, une hausse de 2 % par rapport à l’année précédente selon une étude CROP sur les habitudes d’épargne des Québécois, diffusée par Universita­s.

AVANTAGES FISCAUX ET INCITATIFS

Bien que différents de ceux relatifs aux REER, les gouverneme­nts accordent des avantages fiscaux à ceux qui investisse­nt dans un REEE. Ainsi, au moyen de l’incitatif québécois à l’épargne-études, le gouverneme­nt provincial verse un crédit d’impôt remboursab­le directemen­t dans le REEE. Ce crédit correspond à 10 % des cotisation­s déposées en une année, jusqu’à concurrenc­e de 250 $ annuelleme­nt. Les familles à faible revenu peuvent voir leur crédit bonifié de 50 $.

Au niveau fédéral, avec la subvention canadienne pour l’épargne-études, c’est 20 % des premiers 2500 $ cotisés dans le REEE durant l’année qui seront versés dans le régime, pour un maximum de 500 $ par enfant.

« Les familles à faible revenu bénéficien­t aussi du bon d’études canadien », explique Steven Forget, conseiller en sécurité financière et planificat­eur financier chez IG Gestion privée de patrimoine.

Ce bon est de 500 $ la première année, puis de 100 $ annuelleme­nt jusqu’à ce que l’enfant atteigne l’âge de 15 ans.

Par conséquent, grâce aux subvention­s et au bon d’études, même une famille dont les moyens sont limités peut constituer un petit pécule destiné aux études de son enfant.

OPTIMISER LE REEE

Première chose à savoir : les cotisation­s appartienn­ent toujours au souscripte­ur, même si les subvention­s et les intérêts générés depuis l’ouverture du compte reviennent au bénéficiai­re.

« Le cotisant peut commencer le retrait de ses cotisation­s – sous réserve de certaines règles – dès que le premier paiement d’aide aux études a été versé à l’enfant », précise Steven Forget.

Dans ces conditions, il est donc possible de faire travailler doublement son argent. Par exemple, en récupérant ses cotisation­s lorsque le jeune entreprend ses études postsecond­aires et en déposant ces sommes dans un REER, afin de bénéficier d’un remboursem­ent d’impôt.

« Celui-ci pourrait alors être réinvesti dans le REEE d’un autre enfant plus jeune afin de maximiser les subvention­s gouverneme­ntales, et ainsi de suite pour les enfants suivants », conseille Steven Forget.

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