Un cerf-volant dans le ciel
Mercredi, au petit matin, celui qui n’avait que des amis ou presque est décédé. Le rideau est tombé sur la vie fascinante de Guy Émond après le pire chapitre de celle-ci, celui écrit de son lit en CHSLD.
Ti-guy savait mieux que tous les autres qu’il était au service du peuple. Il pratiquait son métier pour le monde d’abord. Il carburait aux résultats à 200 à l’heure.
Il a gagné puis perdu sa vie au moins 20 fois aux courses de chevaux. Il a donc eu beaucoup ou peu d’amis. La communauté des athlètes lui est toutefois demeurée fidèle. Serge Savard et autres grands de l’époque s’occupaient de Ti-guy. Ils le savaient bon et généreux.
Guy Émond était comme le ring à une grande soirée de boxe.
Fébrile, accueillant, rebondissant et entouré de TOUT le monde. Journalistes, acteurs (trices), chanteurs (euses), gens d’affaires puissants, mafia, motards… Tous réunis dans une paix relative, circulant le plus proche que possible du ring, comme des petits cerfs-volants.
HORS DU COMMUN
Un homme qui se sauve en décapotable d’une piste de course peu recommandable du Connecticut avec 60 000 US cash dans ses bas, qui bascule par-dessus la passerelle du vieux Garden de Boston après une bagarre du Pocket Rocket… Cet homme est un livre, un film, une télésérie. J’ai hâte.
Tristement, celui qui a fait bondir le tirage de ce Journal, qui avait l’admiration et le respect de son fondateur, Monsieur P, n’aura pas eu le temps d’y lire ma première chronique.
Salut Ti-guy !