« Ce n’est pas la dernière Classique hivernale »
Malgré les difficultés rencontrées, le commissaire Gilles Courteau promet d’autres matchs en plein air
SAINT-TITE | Malgré les coûts importants et les profits difficiles à dégager dans l’organisation de la Classique hivernale de la LHJMQ, le commissaire Gilles Courteau s’est montré catégorique, hier : il y aura d’autres matchs en plein air au cours des prochaines années. Il reste à savoir quand et où.
Le gratin du circuit junior québécois est débarqué à Saint-tite depuis hier pour la troisième édition de la Classique hivernale. Si la première avait été une réussite sur toute la ligne en 2015 dans la capitale du rodéo, il a fallu attendre trois ans avant de revoir les hockeyeurs juniors s’amuser à ciel ouvert, l’an dernier, à Drummondville.
S’il était naturel pour la LHJMQ de revenir aux Grandes Estrades de Saint-tite pour célébrer son 50e anniversaire ainsi que celui des Cataractes de Shawinigan, la plus vieille concession du circuit, les budgets d’exploitation élevés pour ces rendez-vous en plein air pourraient freiner les ardeurs dans l’avenir.
L’an dernier, les Voltigeurs ont accusé un déficit de plus de 140 000 $, notamment en raison du nombre de billets vendus inférieur à leurs projections initiales. Cette année, le budget est évalué entre 350 000 $ et 400 000 $. Pour faire leurs frais, les Cata- ractes espèrent attirer au moins 10 000 personnes pour les deux rencontres contre l’océanic de Rimouski et les Remparts de Québec. La météo est un facteur déterminant. Encore hier soir, dame Nature semblait déterminée à vouloir jouer les trouble-fêtes par moments.
« Non, ce ne sera pas la dernière. Il y a des villes qui manifestent leur intérêt pour tenir une classique hivernale. Les gens sont en mesure de réaliser que c’est un événement qui a pris beaucoup d’ampleur à sa troisième présentation.
« C’est à l’image de ce qu’est devenue la LHJMQ en 50 ans. Je peux vous dire que ce n’est pas la dernière classique hivernale. Cela dit, c’est sûr que c’est un gros défi [à rentabiliser] et que ce sont des dépenses importantes, en plus du risque de la température », a soulevé le commissaire Courteau en mêlée de presse à quelques heures de la mise au jeu initiale.
SHERBROOKE EN TÊTE
À la lumière des propos du grand patron, Sherbrooke a une longueur d’avance parmi les prochaines villes qui pourraient accueillir la grande fête. Et il ne faudrait pas écarter Québec, bien que les Remparts n’aient jamais envisagé de se lancer après s’être intéressés au projet, l’an passé.
« Dans le cas de Québec, c’est toujours dans leurs cartons. Sherbrooke manifeste un intérêt et je ne serais pas surpris que des gens du conseil de ville de Sherbrooke soient ici en fin de semaine. Ils étaient à Drummondville l’an passé. Le maire de Sherbrooke a manifesté un intérêt très sérieux dans le cadre de notre tournée des villes », a assuré Courteau.
Il reste qu’un événement comme celui du week-end à Saint-tite apporte des retombées médiatiques considérables. Courteau n’aurait jamais pu penser que ces matchs inspirés de ceux de la Ligue nationale dans les grands stades de football et de baseball feraient jaser autant.
HEUREUX DES FOULES
Questionné sur le fait qu’alexis Lafrenière ne faisait pas autant courir les foules que son prédécesseur chez l’océanic, Sidney Crosby, et que le retour de Patrick Roy à Québec avait un impact limité, Gilles Courteau n’en a pas fait de cas. Seuls cinq des 18 marchés affichent une moyenne d’affluence supérieure à 3000 spectateurs par match depuis le début de la campagne.
« Non, je ne suis pas déçu, car on est la seule ligue dans la Ligue canadienne qui présente une hausse d’assistance de près de 4 % à la fin du mois de janvier. On présente un bon produit, on aime ce qu’on a sur la glace. Quand on fait une comparaison à Rimouski avec Sidney Crosby, on oublie de mentionner que sa plus grosse année a été pendant le lock-out de la LNH [en 2004-2005]. »