Le Journal de Quebec

Avantage P.K. mais le débat continue

- DENIS POISSANT

NASHVILLE | On y revient toujours, c’est inévitable. Après tout, c’était l’échange de la décennie dans la LNH. Qui l’a emporté, le Canadien avec Shea Weber ou les Predators avec ce bon vieux P.K. Subban ?

Après trois ans, le débat est loin d’être terminé, mais comme l’explique avec justesse Yvon Pedneault dans sa chronique ( page 66), chaque équipe a comblé un besoin essentiel.

P.K. Subban a eu le dernier mot hier soir avec une belle passe arrière à Brian Boyle, qui décoché un boulet pour briser l’égalité.

Le capitaine disputait hier soir un 900e match dans la LNH. On lui a posé une question à ce sujet avant la rencontre.

Stoïque, arborant sa casquette du Canadien aux couleurs militaires, il a répondu une platitude avec ce regard intense du gars qui ne veut pas que vous lui en posiez une deuxième.

« Je ne pense pas trop à ça, je veux juste que nous disputions un bon match car on fait face à une bonne équipe. »

C’était de fait la seule question là-dessus, vous vous en doutez.

On l’aime comme ça Weber, dans le fond. Pas de flafla. C’est le général d’armée dont le Canadien avait besoin avec le « C » sur le chandail. Depuis son retour au jeu, le Canadien montre une fiche de 20-11-2.

Il a été fidèle à lui-même hier soir. Rien de compliqué, mais du jeu assuré la plupart du temps dans sa zone.

P.K. MOINS FLAMBOYANT

Subban, lui, a raté 19 matchs en raison d’une blessure et il a mis du temps à se remettre en marche.

Avant la rencontre, il arborait un magnifique chapeau de cowboy pour parler aux médias montréalai­s, avec lesquels il est toujours d’une gentilless­e et d’une générosité éloquentes.

« Je suis chanceux de ne pas avoir été blessé trop souvent durant ma carrière, a-t-il dit. Je dois maintenant retrouver mon rythme. » Du même souffle, il n’a pu s’empêcher de faire une blague.

« C’est pas facile d’être à l’écart durant six semaines, surtout un gars avec mon physique. Je peux prendre 60 livres en 6 semaines ! »

Tout le monde a ri. On l’aime comme ça P.K., dans le fond. Rieur, joueur de tours, véritable dynamo sur la glace comme à l’extérieur.

Moins flamboyant, mais tout de même efficace. Il choisit mieux ses moments. Comme cette superbe passe en troisième période.

Alors, qui a eu le meilleur ? On pourra faire le point dans cinq ans. D’ici là, ces deux équipes sont sur la bonne voie.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada