Le Journal de Quebec

Ado suspecté d’avoir tué sa mère

La quadragéna­ire a été agressée à l’arme blanche dans l’immeuble où elle réside

- DOMINIQUE LELIÈVRE

Une femme de 49 ans aurait été poignardée à mort par son fils de 17 ans, samedi soir, dans le secteur de Limoilou, ce qui porte à trois le nombre de meurtres sur le territoire de Québec en moins de deux mois.

Des résidents du bloc d’appartemen­ts situé au 2750, rue de la Concorde, dans le quartier Lairet, disent avoir entendu des « cris de mort » vers 21 h 30 en provenance du couloir d’un étage supérieur.

Une femme qui habite l’endroit « demandait à l’aide, d’appeler la police », a relaté une voisine qui ne s’est pas identifiée, hier, toujours bouleversé­e par ce qu’elle a vu et entendu.

Les policiers confirment avoir reçu « plusieurs appels » faisant état de cris et de désordre à cette adresse. Les patrouille­urs ont découvert une scène à glacer le sang alors que la victime gisait au sol et portait des marques évidentes de violence.

La dame était blessée à l’arme blanche et n’a pu être sauvée en dépit des manoeuvres de réanimatio­n prodiguées par les premiers répondants. Son décès a malheureus­ement été constaté quelques heures plus tard à l’hôpital.

JEUNE SUSPECT

Lors de leur interventi­on, les policiers ont trouvé le fils de la victime dans un appartemen­t qui n’est pas celui de sa mère, et l’ont arrêté pour tentative de meurtre. Le décès de la victime signifie qu’il pourrait faire face à un chef d’accusation plus grave d’homicide.

Le jeune suspect était lui aussi blessé, mais on ne craint pas pour sa vie. Il a été transporté à l’hôpital, où il se trouvait toujours hier. Il n’avait pas encore rencontré les enquêteurs.

L’enquête policière permettra d’en savoir plus sur les circonstan­ces et le motif de l’agression. Le dossier a été confié à la section des crimes majeurs.

« Nous, on va soumettre un dossier du Directeur des poursuites criminelle­s et pénales (DPCP). Ultimement, c’est lui qui va décider s’il y a des accusation­s de portées », souligne David Poitras, porte-parole du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ).

C’est également le DPCP qui déterminer­a si le suspect est jugé comme un enfant ou comme un adulte, le cas échéant.

M. Poitras n’était pas en mesure de dire si l’adolescent était connu des policiers ou encore s’il pourrait souffrir de problèmes de santé mentale.

UN CHOC

Une voisine et la copropriét­aire de l’immeuble ont expliqué que le fils de la victime n’habitait pas chez sa mère et qu’il était probableme­nt en visite ce soir-là.

« On est énervés. On n’a pas dormi de la nuit. […] C’est un choc », a dit une résidente.

« Jamais on n’a entendu brasser là. Jamais. C’était bien tranquille. C’est un bloc très tranquille », a-t-elle poursuivi.

Le conjoint de la victime s’est présenté quelques minutes sur les lieux du drame, au lendemain des faits. Visiblemen­t consterné, il a préféré ne pas s’adresser aux médias.

« On ne souhaite pas ça. Le secteur est tranquille. C’est un événement malheureux », a déploré Hélène Delisle, copropriét­aire du bloc.

 ?? PHOTOS DOMINIQUE LELIÈVRE ?? Des enquêteurs et des technicien­s en identité judiciaire, vêtus de combinaiso­ns blanches, ont passé une bonne partie de la journée à recueillir des éléments de preuve dans l’immeuble à logements de la rue de la Concorde, théâtre d’une violente agression samedi soir. Ils se sont notamment attardés à un logement du troisième étage.
PHOTOS DOMINIQUE LELIÈVRE Des enquêteurs et des technicien­s en identité judiciaire, vêtus de combinaiso­ns blanches, ont passé une bonne partie de la journée à recueillir des éléments de preuve dans l’immeuble à logements de la rue de la Concorde, théâtre d’une violente agression samedi soir. Ils se sont notamment attardés à un logement du troisième étage.
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