Des élèves québécois voulaient poursuivre leur mission humanitaire
Les jeunes de Victoriaville rapatriés par précaution sont déçus d’avoir quitté Haïti
Des élèves du secondaire de Victoriaville revenus hier soir d’haïti ont confié être déçus d’avoir dû écourter leur voyage humanitaire puisqu’ils ne ressentaient pas l’urgence de la situation.
« On serait restés plus longtemps », ont lancé en choeur un trio d’adolescentes à leur arrivée à l’aéroport Montréal-trudeau depuis la capitale Port-au-prince, où de violentes manifestations antigouvernementales ont lieu depuis plus d’une semaine.
Les 27 personnes du groupe, composé d’élèves des écoles secondaires Le Boisé et Le Tandem, se trouvaient dans la région de Kenscoff, à une heure de route de Port-au-prince. Même si aucune manifestation n’a eu lieu à cet endroit, ils ont été rapatriés au Canada par précaution.
« On avait accès aux nouvelles, mais on ne les transmettait pas aux jeunes pour ne pas les inquiéter. En plus, nous n’étions pas du tout dans une zone de conflit », a commenté une des accompagnatrices, Francine Boivin.
C’est en tap-tap, de petits taxis locaux, que le groupe a cheminé dès 5 h hier matin vers l’aéroport Toussaint-louverture.
La Perle des Antilles connaît d’importantes perturbations civiles qui ont fait au moins sept morts depuis plus d’une semaine.
Des manifestants revendiquent de meilleures conditions de vie et la démission du président Jovenel Moïse, soupçonné notamment de corruption.
MISSIONNAIRES
Plusieurs missionnaires de la Mission la Bible revenus sur le même vol que les élèves ont confié être soulagés d’être de retour au pays.
« Depuis 20 ans qu’on se rend là-bas pour prêter main-forte et c’est la première fois qu’on doit écourter un voyage, a expliqué le meneur du groupe, Clément Deschênes. On a préféré ne pas jouer avec le feu. »
Un employé d’une firme travaillant pour Affaires mondiales Canada, Nicolas Servant, a indiqué que tous les travailleurs de l’agence fédérale avaient été informés qu’ils seraient rapatriés au pays sous peu.