Le Journal de Quebec

Bientôt 644 classes de maternelle­s 4 ans

Le gouverneme­nt caquiste ira de l’avant dès la rentrée malgré de très nombreuses critiques

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AGENCE QMI | Le ministre de l’éducation, Jean-françois Roberge, a confirmé hier l’implantati­on de 250 nouvelles classes de maternelle 4 ans pour la prochaine rentrée scolaire, malgré la résistance des trois partis de l’opposition et de regroupeme­nts d’éducatrice­s en CPE.

Ainsi, le nombre total de classes de maternelle 4 ans sera porté à 644 dans la province dès la prochaine rentrée scolaire. Les 394 autres sont déjà fonctionne­lles dans les milieux défavorisé­s. Sur une base volontaire, plus de parents pourront donc choisir d’envoyer leur enfant à la maternelle plus tôt.

« Ça va être une offre de plus. On ne fait pas la maternelle 4 ans contre les CPE [centres de la petite enfance]. En ce moment, les CPE n’accueillen­t que 25 % des enfants de 4 ans. Soixante-quinze pour cent ne sont pas en CPE, et 20 % ne sont dans aucun service de garde », a-t-il dit dans une entrevue hier sur LCN.

FRONT COMMUN

Il trouvera cependant de la résistance sur son chemin. Les trois partis de l’opposition ont dénoncé le projet en conférence de presse hier, aux côtés du Conseil québécois des services éducatifs à la petite enfance et de la Fédération des intervenan­tes en petite enfance du Québec.

Selon eux, les 400 à 700 millions $ prévus pour déployer les classes de maternelle 4 ans pourraient être mieux investis, entre autres pour créer des places en CPE.

« On sait qu’il y a des parents qui sont toujours en attente de places de qualité pour leurs enfants dans les centres de la petite enfance et en milieu familial [reconnu par le gouverneme­nt] », a dit la directrice générale du Conseil québécois des services éducatifs à la petite enfance, Francine Lessard.

ÉCOLES DÉLABRÉES

La députée Jennifer Maccarone, du Parti libéral, a pour sa part souligné le piètre état de plusieurs écoles. « Si on parle de notre maison, est-ce qu’on va la meubler, est-ce qu’on va faire la peinture, quand on sait que le toit est en train de couler ? » a-t-elle lancé.

Le député de Québec solidaire Vincent Marissal a comparé le gouverneme­nt Legault à l’école du sorcier Harry Potter. « On se croirait un peu à Poudlard, avec

Harry Roberge qui nous sort sa baguette magique et qui dit “Faites-vous-en pas. On va construire des écoles, on va mettre des maternelle­s 4 ans. Il va y avoir plus d’argent” », a-t-il dit.

Le ministre Roberge s’explique difficilem­ent cette résistance.

« Je m’étonne, dans un endroit comme le Québec, d’avoir des gens qui s’opposent à un investisse­ment massif dans des services publics pour une plus grande égalité des chances. [...] », a-t-il dit.

 ?? PHOTO AGENCE QMI, AMÉLIE ST-YVES ?? Les trois partis d’opposition et des regroupeme­nts d’éducatrice­s en CPE ont tenu un point de presse, hier, pour dénoncer le projet du gouverneme­nt. Sur la photo, la députée péquiste Véronique Hivon et la présidente de la FIPEQ-CSQ Valérie Grenon.
PHOTO AGENCE QMI, AMÉLIE ST-YVES Les trois partis d’opposition et des regroupeme­nts d’éducatrice­s en CPE ont tenu un point de presse, hier, pour dénoncer le projet du gouverneme­nt. Sur la photo, la députée péquiste Véronique Hivon et la présidente de la FIPEQ-CSQ Valérie Grenon.

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