Un problème avec les taxis
À Québec, les usagers sont nombreux à remarquer des problèmes de plus en plus fréquents au moment d’utiliser un taxi. Difficultés à avoir la ligne, longs délais avant d’obtenir une voiture et rareté dans les points chauds. Les patrons de Taxi Coop ont admis ces irritants, attribuables aux difficultés financières de l’entreprise.
LE PIRE SCÉNARIO
Pendant ce temps, à Montréal, Téo Taxi vient de sombrer et si on doit constater que l’entreprise avait un modèle d’affaires douteux, son fondateur Alexandre Taillefer avait raison de souligner que la rigidité réglementaire n’avait pas aidé. On aurait voulu pouvoir pratiquer la facturation dynamique, soit avoir des tarifs plus élevés aux périodes de pointe, comme Uber le fait.
Bref, on a un problème avec les taxis et, présentement, les usagers en font les frais. L’arrivée d’uber a rendu l’industrie moins compétitive et donc moins rentable et efficace, de sorte qu’elle réduit son offre, mais sans qu’elle soit remplacée par les nouveaux joueurs, dont on limite le développement. Pour ceux qui ont besoin d’un taxi pour se déplacer et qui se retrouvent parfois dans l’impossibilité d’en avoir un, c’est le pire des scénarios.
IL FAUT Y VOIR
Cela pourrait devenir le prochain dossier important sur le bureau du ministre des Transports. Dans une logique d’aménagement urbain et dans un contexte de recherche d’une mobilité plus durable, les taxis ont un rôle important à jouer. Or, ils ne sont pas en position de le faire.
De deux choses l’une. Soit on remet l’industrie sur pied en revenant au statu quo et en éliminant une source de compétition qui est pour l’heure déloyale. Soit on assouplit la réglementation pour permettre à chacun de prospérer.
C’est un dossier complexe et les solutions sont difficiles à identifier, mais il faudra y voir, parce que pour l’instant, on passe trop de temps à geler sur un coin de rue.