Le Journal de Quebec

De la visite qui cogne au Tournoi pee-wee

Les frères Hanson ont tous connu des carrières dans le hockey profession­nel, soit dans l’associatio­n mondiale ou dans la Ligue nationale de hockey. Mais qu’importe, c’est grâce aux trois films Slap Shot qu’ils continuent aujourd’hui de faire le tour du mo

- KEVIN DUBÉ

De toutes les personnali­tés qui ont défilé au Centre Vidéotron au cours du week-end, on aurait pu penser que Guy Lafleur, Marcel Dionne ou Raymond Bourque auraient été les plus populaires. Eh bien non, ce titre revient sans aucun doute aux trois frangins !

Vêtus de leurs chandails des Chiefs de Charlestow­n, de leurs lunettes signatures et du bon vieux « foil » sur les jointures, ils ont fait plusieurs heureux lors du week-end.

« Nous sommes trois belles personnes bourrées de talent. Ce n’est pas une surprise pour nous d’être toujours aussi populaires », a lancé en boutade Steve Carlson, qui jouait le rôle de Steve Hanson dans le film culte.

« Je pense que l’humour traverse le temps. Quand tu regardes Slap Shot, tu ris chaque fois », ajoute sur une note plus sérieuse Dave Hanson, le seul qui ne joue pas son propre rôle dans le film.

PAS TROIS FRÈRES

Car non, les frères Hanson ne sont pas trois frères. Le film, au départ, a été basé sur la vie des trois frères Carlson, mais au moment de commencer le tournage, Jack a été rappelé par les Oilers d’edmonton de l’époque de L’AMH pour les séries éliminatoi­res. Il a donc été remplacé par Dave Hanson, qui avait été le coéquipier des frères Carlson avec les Jets de Johnstown de la North American Hockey League (NAHL).

Finalement, Jack est celui qui a eu la plus belle carrière des quatre, disputant 272 matchs dans L’AMH et 236 dans la LNH. Steve (173 dans L’AMH et 52 dans la LNH), Jeff (sept parties dans L’AMH) et Dave Hanson (103 matchs dans L’AMH et 33 dans la LNH) ont tous aussi connu une carrière profession­nelle.

Steve a même été le cochambreu­r de Wayne Gretzky lorsque ce dernier a été échangé des Racers d’indianapol­is aux Oilers d’edmonton, lors de la saison 1978-1979.

« Ils l’ont placé dans la même chambre que moi en me demandant de lui montrer comment jouer au hockey, parce qu’il ne patinait et ne lançait pas très bien. Je lui ai tout montré, mais il ne me donne aucun crédit ! », ajoute-t-il, toujours en riant.

RÔLE DÉTERMINAN­T

Mais, peu importe ce qu’ils ont fait dans leur carrière de hockeyeur, ce n’est pas pour ça qu’ils sont toujours populaires. À part peut-être le seul frère qui n’a pas participé au film ! «Il a une pension [de la LNH] lui, au moins !», rigole Jeff Carlson.

Pourtant, ils ne se considèren­t pas comme des acteurs.

« On n’a jamais été des acteurs, on jouait notre propre rôle. Au début, George Roy Hill [le réalisateu­r du film] nous avait donné un script et nos lignes à mémoriser et ça ne fonctionna­it pas du tout. Après, il nous a simplement dit d’être nous-mêmes et de faire rire. C’est ce qu’on a fait », raconte Steve.

Les frères Hanson ont d’ailleurs procédé à la mise au jeu protocolai­re précédant le match des petits Nordiques hier après-midi. Le personnel d’entraîneur­s de l’équipe était assurément plus excité par la présence des trois joueurs-acteurs que par celle des joueurs !

« Quand je jouais, on regardait les Slap Shot 1, 2 et 3 dans l’autobus à chaque voyage. Je connais les répliques, donc de les voir en vrai, c’est spécial. Les joueurs commencent aussi à connaître ça. Cette année, on leur a fait écouter le 1, même si les parents ne sont pas trop d’accord. Je pense quand même qu’on était plus contents qu’eux », a mentionné en rigolant l’entraîneur-chef des petits Nordiques, Francis Lemieux, qui a pris la peine de serrer la pince aux trois frères avant qu’ils ne procèdent à la mise au jeu.

piers qui, à part le capitaine Xavier Veilleux, vivent pour la première fois l’attention médiatique rattachée au fait de porter le chandail des Remparts ou celui des Nordiques au Tournoi pee-wee. Veilleux avait représenté les Diables rouges l’an dernier.

« C’est le fun pour eux, mais c’est aussi stressant. Ils sont contents de faire des entrevues, mais en dedans d’eux, ils sont “shakés” ben raide ! Ça paraissait en première période, mais par la suite ça s’est replacé. »

LA RONDELLE À LAVOIE

Après le match, Lemieux a remis la rondelle de la rencontre au défenseur Thomas Lavoie. Son père, Simon, est un militaire déployé en Ukraine depuis le début de la saison de hockey.

« Il y a des parents qui font des sacrifices financiers, mais lui, il est à l’autre bout du monde et peut même pas voir son fils. Je trouvais que c’était la moindre des choses de remettre la rondelle à Thomas aujourd’hui. On fait tous des sacrifices différents », a expliqué Lemieux, interrompu pendant quelques secondes par le jeune défenseur venu le remercier pour ce beau geste.

Les Nordiques affrontero­nt mercredi le gagnant du match de ce matin entre les Polish Eagles de Zietara et les Pionniers du Nord-ouest.

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 ?? PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈR­E ?? Les frères Hanson ont rencontré les amateurs de hockey (ici Maxime Champoux) au Centre Vidéotron, samedi et hier, dans le cadre des festivités du 60e anniversai­re du Tournoi pee-wee.
PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈR­E Les frères Hanson ont rencontré les amateurs de hockey (ici Maxime Champoux) au Centre Vidéotron, samedi et hier, dans le cadre des festivités du 60e anniversai­re du Tournoi pee-wee.
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