Le sort de l’avocat Parent entre les mains du jury
JEAN-ROCH PARENT
Le jury a entamé ses délibérations hier au procès de l’avocat radié provisoirement, Jean-roch Parent, accusé de menace, d’entrave et d’intimidation envers deux policiers.
Les 11 jurés ont reçu des directives du juge de la Cour supérieure Louis Dionne, avant d’être séquestrés pour en venir à des verdicts sur les quatre chefs qui pèsent contre l’ex-procureur de la Couronne de 41 ans.
S’il a été maintes fois mentionné que Parent était avocat, jamais sa radiation provisoire prononcée en janvier n’a été évoquée devant eux.
INTERCEPTION DE ROUTINE
Parent a été arrêté par deux agents de la SQ après qu’une interception pour non-respect d’une voie réservée eut mal tourné le 4 mai 2017, sur l’autoroute Dufferin-montmorency.
Au policier qui l’a incité à se rendre sur le trottoir, l’avocat de la défense a lancé un « Touchemoi pas, je te cogne ! » qui a mené à son arrestation. « Va falloir que tu te “tcheckes” 24 h sur 24 », aurait aussi dit Parent.
L’accusé n’a pas présenté de défense, mais lors de son interrogatoire policier, il a fait valoir qu’il avait agi en légitime défense après avoir été victime de « voies de faits » de la part d’un policier.
Le procès a été ponctué de plusieurs annonces de requêtes de la défense, hors jury. Une semaine avant qu’il s’amorce, Parent a vu sa requête en arrêt des procédures être rejetée par le juge.
Également, lorsque la Couronne a clos sa preuve, l’avocat de Parent, Me Mathieu Giroux, a présenté une requête en verdict dirigé, demandant au juge d’acquitter l’accusé en raison d’une absence totale de preuves. Le magistrat l’a rejetée.