Le Journal de Quebec

Le CH joue avec le feu

- JOSÉ THÉODORE jose.theodore@quebecorme­dia.com – Propos recueillis par Gilles Moffet

Le Canadien doit se mettre en mode séries

Je vous ai souvent dit que les séries de victoires sont souvent suivies de séries de défaites et vice-versa. Eh bien, ce que je craignais s’est produit. Après une belle séquence, le Canadien a subi une quatrième défaite d’affilée, dimanche, dans ma cour à Sunrise.

Le phénomène n’est pas nouveau. Une équipe gagne et graduellem­ent, les joueurs deviennent un peu trop confiants, commettent quelques bévues ici et là, mais l’équipe gagne quand même et de mauvaises habitudes s’installent. Puis, l’inévitable se produit. L’équipe perd un match ou deux et les mauvais plis restent, puis l’équipe s’enlise.

Dans le cas du Canadien, la belle avance de neuf points qu’il avait sur le neuvième rang a fondu comme neige au soleil. Bon, c’est une mauvaise analogie, puisque vous êtes ensevelis sous la neige au Québec, mais vous voyez ce que je veux dire.

L’inverse est aussi vrai. Une équipe perd et perd, tente de s’en sortir, joue avec acharnemen­t et discipline, mais continue de perdre. Puis oups ! Enfin, une victoire, puis une deuxième et ça continue parce que les bonnes habitudes sont en place.

Ça marche souvent comme ça et c’est pourquoi on dit qu’on ne peut pas mettre l’interrupte­ur à on juste en levant le petit doigt. C’est un ensemble de choses qui font qu’une équipe a du succès ou non.

L’ALARME A SONNÉ

On a bien vu que le Canadien n’a pas le talent du Lightning de Tampa Bay et donc ne peut se permettre de miser juste sur son talent.

Le Canadien a joué avec le feu dernièreme­nt en jouant mollement, en commettant trop de revirement­s, en écopant de pénalités stupides et il s’est brûlé. Il est temps que ça change.

Le Canadien n’est pas dans une position comme le Lightning et il faut voir le dernier voyage comme un wake-up call.

LE MENTAL, BERGEVIN ET PRICE

La bonne nouvelle, c’est qu’une bonne partie des problèmes est reliée à des erreurs mentales, soit de mauvaises décisions sur la patinoire. Ça se corrige facilement, pourvu qu’il n’y ait pas trop de passagers dans l’équipe.

De plus, cette léthargie survient à un bon moment puisque Marc Bergevin a encore le temps de bouger. Je ne sais pas comment il voyait son équipe, mais aujourd’hui, il doit se dire qu’il a besoin de renfort et j’aimerais qu’il réalise une transactio­n importante.

La meilleure nouvelle, c’est le jeu de Carey Price. Le Canadien est redevenu son équipe. Il affiche la constance, l’attitude et le leadership qu’on attend de sa part. Il donne une chance de gagner au Canadien à tous les matchs, même en relève d’antti Niemi.

J’ai l’impression qu’on va le voir souvent. Niemi a eu quelques bons matchs, mais en général, je ne trouve pas qu’il fait le travail cette saison. C’est dommage que Price n’ait pu profiter d’une réelle journée de congé, dimanche.

EN MODE SÉRIES

Comme les Bruins de Boston se sont envolés, le Canadien se retrouve présenteme­nt dans une lutte à trois pour les deux places des équipes repêchées avec les Penguins de Pittsburgh et les Hurricanes de la Caroline, qui ont le vent dans les voiles.

On peut se douter que Jim Rutherford va bouger à Pittsburgh et les 21 derniers matchs ne seront pas une balade dans le parc. La troupe de Claude Julien doit donc revenir à la recette qui lui a donné du succès, celle de l’acharnemen­t et de la discipline.

Tout était beau il y a une dizaine de jours, mais le Canadien ne peut plus jouer avec le feu et doit déjà se mettre en mode séries.

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PHOTO D’ARCHIVES La meilleure nouvelle dans le camp du Canadien est le jeu de Carey Price.
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