Le Journal de Quebec

Passagers à l’étranger

Plusieurs joueurs du Canadien sont effacés loin du Centre Bell

- JONATHAN BERNIER

Le Canadien tentera ce soir de freiner l’une de ses pires séquences de la saison. Le moment serait bien choisi puisque les Blue Jackets et le Tricolore affichent des dossiers presque similaires. Bonne nouvelle pour les hommes de Claude Julien : ce match sera disputé au Centre Bell.

Non, le Canadien à domicile et loin de Montréal n’est pas le même. Avec un dossier de 14-11-3, les Montréalai­s jouent pour une moyenne à peine supérieure à ,500 (,554) lorsqu’ils s’envolent à l’extérieur de la Belle Province.

Or, jouer pour ,500 à l’étranger est primordial pour se qualifier pour les séries éliminatoi­res. Dans l’est, la coupure est flagrante entre les formations qui aspirent à prendre part à la danse du printemps et celles qui n’y seront pas admises.

Outre les Hurricanes (,533) et les Flyers (,500) toutes celles qui n’ont pas atteint le seuil paritaire seraient exclues du tournoi s’il commençait ce matin.

Puisque le Canadien disputera 13 de ses 23 derniers matchs de la saison loin du confort de son domicile, il devra remédier à la situation. D’autant plus qu’il devra traverser deux séquences de trois matchs en quatre soirs.

D’abord, dans environ une semaine, avec des arrêts à Toronto, New Jersey et Detroit, puis lors du voyage annuel en Californie, dans la première semaine complète de mars.

PEU DE DIVERSITÉ

On ne peut reprocher à Tomas Tatar, Brendan Gallagher et Andrew Shaw les succès plus mitigés du Canadien à l’étranger. Ils affichent des statistiqu­es similaires de part et d’autre, Shaw ayant même accumulé sept points de plus à l’étranger (avec six matchs de plus).

Considéran­t que l’entraîneur adverse peut lui mettre dans les pattes ses effectifs les plus propices à le contraindr­e, on peut se demander si ce n’est pas ce qui affecte la production de Jonathan Drouin (31 points au Centre Bell, 15 à l’étranger).

Tout de même, avec son talent, difficile d’imaginer qu’il soit toujours en quête d’un premier point à l’étranger en 2019 (blanchi en neuf matchs).

Puisqu’il n’a pas le luxe du dernier choix, Claude Julien doit être en mesure de compter sur une attaque plus diversifié­e loin de la maison, ce qui n’est pas le cas.

Avant de déjouer James Reimer deux fois, dimanche, Max Domi n’avait pas fait bouger les cordages à ses 13 matchs précédents à l’étranger.

À 18 ans, Jesperi Kotkaniemi a déjà entendu Michel Lacroix confirmer l’un de ses buts à 10 occasions. On attend toujours son premier but sur une patinoire adverse.

ON S’ENNUIE DE « TI-PAUL »

Artturi Lehkonen a fait scintiller la lumière rouge à une seule reprise en 19 rencontres depuis le 15 novembre, alors qu’il avait inscrit le but gagnant contre les Flames. Cependant dans son cas, le problème est constant. Toutes patinoires confondues, il n’a pas marqué à ses 21 derniers matchs.

Et on n’a pas encore parlé du quatrième trio. À sept, en incluant Nate Thompson et Dale Weise, ils n’ont produit que deux buts cette saison. À leur défense, il faut admettre qu’ils ne touchent pas la surface de jeu souvent.

Voilà de quoi nous faire espérer encore plus le retour de Paul Byron. L’ontarien a marqué huit buts loin de Montréal et deux au Centre Bell.

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PHOTO D’ARCHIVES

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