Le Journal de Quebec

Ces spectateur­s qui dérangent

Des pistes de solution sont proposées pour faire taire ces personnes qualifiées de « toxiques »

- YVES LECLERC

Le phénomène du spectateur « toxique » ne fait pas encore partie des espèces en voie de disparitio­n. Des pistes de solution sont proposées afin d’essayer de mettre fin à ce fléau.

Quelques idées ont été présentées à l’occasion de l’atelier intitulé Excusezmoi, est-ce que le spectacle dérange votre conversati­on ?, présenté hier à l’occasion de la 32e édition de RIDEAU, qui se déroule cette semaine à Québec.

Un événement qui réunit 1200 profession­nels de l’industrie du spectacle.

Pour Jean-sébastien Martin, directeur général du Centre culturel de Joliette, il y a un monde de différence entre un spectacle présenté dans une salle où le public est debout et une autre avec des sièges. Les discussion­s sont minimisées dans une configurat­ion avec sièges, qui est peut-être une avenue à favoriser.

Jean-sébastien Martin et l’auteur-compositeu­r et interprète Jason Bajada croient que la présentati­on d’un message d’introducti­on pour sensibilis­er les gens avant les spectacles peut aussi faire son effet. « Il faut faire en sorte que le public soit averti dès le départ. C’est quelque chose qui peut être fait avec humour. Il faudrait avoir quelque chose de percutant et qui va sensibilis­er les gens. Un peu comme les campagnes contre le tabac et les textos au volant », a précisé Jean-sébastien Martin.

L’EXPULSION

Des messages, ajoute Jason Bajada, qui pourraient être faits par des humoristes et qui pourraient être drôles, tout en provoquant une prise de conscience.

La responsabi­lité, a mentionné Jean-sébastien Martin, doit être partagée entre le spectateur, qui peut intervenir et continuer à faire de « gros yeux » à ceux qui parlent trop, le diffuseur et l’artiste.

Jason Bajada, qui a vécu de mauvaises expérience­s à titre de spectateur, n’hésite pas, lorsqu’il est sur scène, à intervenir et aborder la situation.

Jean-sébastien Martin a vécu de mauvaises expérience­s lorsqu’il est intervenu auprès de ces spectateur­s « toxiques », qui, a-t-il précisé, n’ont pas d’âge. La situation dégénère rapidement.

L’expulsion sur-le-champ, a-t-il dit, n’est pas une option.

« Je vois difficilem­ent ma bénévole aller expulser le trouble-fête qui est en train de gâcher le show des gens. Il y a d’autres aspects à travailler avant d’en arriver là », a-t-il fait remarquer.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES, SIMON CLARK ?? Le phénomène des spectateur­s « toxiques » est présent dans toutes les configurat­ions de spectacles. Des pistes de solution sont proposées pour mettre un terme au phénomène dans les salles de plus petite configurat­ion.
PHOTO D’ARCHIVES, SIMON CLARK Le phénomène des spectateur­s « toxiques » est présent dans toutes les configurat­ions de spectacles. Des pistes de solution sont proposées pour mettre un terme au phénomène dans les salles de plus petite configurat­ion.

Newspapers in French

Newspapers from Canada