Le Journal de Quebec

Il signait des prêts à 48 % d’intérêt

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Seulement deux mois avant de se joindre à la Caisse de dépôt, Edmondo Marandola travaillai­t pour une firme qui faisait des prêts à des taux d’intérêt pouvant atteindre 48 %.

Aujourd’hui économiste à la filiale Otéra Capital, il a signé cinq financemen­ts privés qu’une société de l’homme d’affaires Georges Haligua a accordés à des particulie­rs, en 2005 et 2006.

« Je faisais des prêts pour [Haligua], mais je suis parti quand j’ai vu que c’était des taux trop élevés », a expliqué M. Marandola hier, en faisant remarquer que cette pratique n’était « pas illégale ».

Dès 2004, les autorités fédérales avaient pourtant émis un « avis de mise en garde » contre l’une des entreprise­s de Haligua, soupçonnée de fraude.

ARRÊTÉ

Haligua s’est d’ailleurs fait passer les menottes en 2007 avec 130 autres personnes dans une vaste opération de la Gendarmeri­e royale du Canada et du Bureau de la concurrenc­e. Une entreprise qu’il présidait, Méga Bit Informatio­n inc., faisait dans le télémarket­ing trompeur. Elle a écopé d’une amende de 450 000 $.

Haligua était aussi accusé personnell­ement, mais son avocat a obtenu un arrêt des procédures pour cause de délai déraisonna­ble, en 2017. L’ancien partenaire d’edmondo Marandola s’en est tiré avec une interdicti­on de 10 ans de s’adonner au télémarket­ing.

Trois autres accusés dans l’affaire ont cependant plaidé coupables et écopé de peines de prison avec sursis, de travaux communauta­ires et d’amendes.

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