La cambrioleuse de 70 ans porte ses verdicts en appel
Poitras-dallaire a été déclarée coupable par un jury CE GISÈLE POITRAS-DALLAIRE SOIR 19H30 et sur
La cambrioleuse de 70 ans, Gisèle Poitras-dallaire, porte en appel ses verdicts de culpabilité prononcés par un jury. Elle souhaite être acquittée et obtenir un nouveau procès.
Dans un avis d’appel déposé le 18 février, l’avocat de la condamnée, Me Sébastien St-laurent, estime que le juge de la Cour supérieure qui présidait le procès, Raymond W. Pronovost, a erré sur deux questions de droit.
Poitras-dallaire, décrite comme l’« ange gardien » des locataires de la résidence pour personnes âgées Le MieuxVivre, à Lévis, a été déclarée coupable le 19 janvier de 14 des 16 chefs d’introduction par effraction et de vol qui pesaient contre elle.
Le jury a conclu que la grand-mère était l’auteure d’une série de vols d’argent et de bijoux survenus dans les appartements de plusieurs résidents pendant un an.
ANTÉCÉDENTS JUDICIAIRES
Me St-laurent soutient que le magistrat a commis une erreur en rejetant sa requête de type Corbett, qui aurait obligé la Couronne à limiter ses questions concernant ses antécédents de vol et de fraude.
« L’appelante accusée soumettait que malgré la valeur probante de ses antécédents judiciaires relativement à sa crédibilité, le préjudice subi, soit le risque que le jury fasse une mauvaise utilisation de ses antécédents judiciaires, ne pouvait être atténué par des directives au jury », a écrit l’avocat.
ERREUR DE DROIT
Ce dernier est aussi d’avis que le juge a commis une erreur de droit en accueillant la requête de la poursuite pour faire une preuve de faits similaires. Ce moyen permettait à la Couronne de prouver l’identité de l’auteure des crimes, Gisèle Poitras-dallaire, par les concordances entre les infractions, à la lumière des témoignages entendus au procès. Lors de son interrogatoire policier, en juillet 2017, l’accusée avait fini par faire des aveux, mais devant le jury, elle a nié être l’auteure des vols. Sa peine doit être prononcée mardi prochain. La Couronne a réclamé deux ans de détention, tandis que la défense a plaidé pour une peine de prison à purger les fins de semaine.