Bernie Sanders se lance dans la course à la présidentielle 2020
Le sénateur croit en ses chances de battre le « président le plus dangereux »
WASHINGTON | (AFP) Le sénateur indépendant Bernie Sanders, candidat malheureux aux primaires démocrates de 2016 face à Hillary Clinton, s’est relancé hier dans la course à la Maison-blanche, avec en ligne de mire Donald Trump.
En annonçant hier son intention de briguer l’investiture démocrate à l’élection présidentielle, le sénateur du Vermont n’a pas caché son ambition : la victoire, face au « président le plus dangereux dans l’histoire moderne américaine » selon lui.
« Nous allons gagner », a-t-il dit à un journaliste de CBS l’interrogeant sur la différence entre sa campagne de 2016 et celle à venir.
Bernie Sanders, 77 ans, visage désormais très connu de la politique américaine, est l’un des favoris parmi la dizaine de candi- dats qui se sont déjà lancés dans la course démocrate pour déloger le 45e président américain de la Maison-blanche.
ÉTIQUETTE SOCIALISTE
Ce natif de Brooklyn, aux idées nettement marquées à gauche, qui assume l’étiquette « socialiste », a attaqué férocement le milliardaire républicain en annonçant sa candidature.
Donald Trump est un « menteur pathologique », a tancé ce pourfendeur de Wall Street lors d’un entretien avec une radio du Vermont, État du nord-est du pays, à laquelle il avait réservé son annonce.
« C’est un raciste, un sexiste, un homophobe, un xénophobe, quelqu’un qui grappille des gains politiques à bon marché en tentant de s’en prendre aux minorités, souvent des immi- grants sans papiers », a tonné Bernie Sanders.
« Nous avons besoin d’un président qui comprenne que le changement climatique est réel, est une menace existentielle pour notre pays et pour notre planète », a également lancé M. Sanders dans une vidéo d’une dizaine de minutes. Une attaque frontale contre le président républicain, climato-sceptique, qui a retiré les États-unis de l’accord de Paris sur le climat.
« BONNE CHANCE »
« Je souhaite bonne chance à Bernie », lui a répondu Donald Trump depuis le Bureau ovale. « Personnellement, je pense qu’il a laissé passer sa chance mais j’aime bien Bernie », a-t-il ajouté, notant même des points communs sur la question des échanges commerciaux.