Le Journal de Quebec

Olymel ferme une usine achetée en 2018 dans le parc industriel de Vanier

La fermeture entraînera la mise à pied de 47 travailleu­rs indemnisés ou relocalisé­s

- DIANE TREMBLAY

Olymel a annoncé la fermeture de l’usine Aliments Triomphe, dans le parc industriel de Vanier, à Québec, ce qui entraînera la mise à pied de 47 personnes à partir du 10 mai prochain.

Olymel indique qu’elle a pris cette décision dans « le meilleur intérêt de l’entreprise ». Olymel appartient majoritair­ement à la Coop fédérée. Cette usine fabrique entre autres les produits de la marque Tour Eiffel.

« Les coûts de modernisat­ion de l’usine n’auraient pas permis d’atteindre la rentabilit­é », a affirmé Réjean Nadeau, PDG d’olymel.

Les employés obtiendron­t des indemnités de départ prévues au contrat de travail, et un comité de reclasseme­nt sera mis en place.

Les employés, représenté­s par le syndicat des Travailleu­rs unis de l’alimentati­on et du commerce (TUAC) local 501, auront aussi la possibilit­é de travailler à l’usine de Saint-henri de Lévis qui compte 600 travailleu­rs. Il a été impossible de joindre un porte-parole.

DU SOUTIEN

Sur place, des employés ont mentionné qu’ils étaient abandonnés à leur sort. « C’est plate que ça ferme, mais ils ne nous laissent pas tomber sans rien », a lancé l’un d’eux sans vouloir être identifié.

L’employeur s’engage à reconnaîtr­e leurs années de service à des fins de rémunérati­on et d’avantages sociaux. Les travailleu­rs qui accepteron­t cette propositio­n pourront aussi toucher leur indemnité de départ. Olymel est prête à mettre en place un système de navettes pour assurer le transport des travailleu­rs sur la Rive-sud quotidienn­ement.

Les activités de l’usine de Québec comme la production de cretons, de bologne, de pepperoni et de sauce à spaghetti seront désormais effectuées à l’usine de Blainville qui nécessiter­a un investisse­ment de plus de 2 M$ et la création de 30 emplois.

Olymel a fait l’acquisitio­n des Aliments Triomphe en juin 2018. Cette transactio­n comprenait trois usines, situées à Blainville, Laval et Québec.

Olymel parle d’un processus de révision nécessaire.

« À l’intérieur de ce processus, l’analyse nous a révélé que si on voulait poursuivre les investisse­ments à l’usine de Vanier, ils auraient été trop importants et non rentables puisque l’usine est très vétuste. Alors, on a décidé de réorganise­r notre production », a expliqué Richard Vigneault, porte-parole de l’entreprise.

UNE VISITE

Les employés ont été rencontrés hier. « On souhaite ardemment qu’ils restent avec nous », a poursuivi M. Vigneault.

Olymel organisera même une visite de l’usine de St-henri de Lévis pour les employés intéressés.

Ailleurs, l’usine Olymel de Vallée-jonction, en Beauce, a dû recruter un grand nombre d’employés à l’île Maurice et à Madagascar pour combler ses besoins importants de main-d’oeuvre.

– Avec la collaborat­ion de Jean-françois Racine

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PHOTO JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS L’usine située au 485, rue des Entreprene­urs, à Québec, était considérée comme trop vétuste pour songer à des investisse­ments.

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