Le Journal de Quebec

EN ATTENDANT LA RELÈVE

- FRÉDÉRIC MERCIER

Si Ford a récemment jeté l’éponge avec ses berlines, c’est pour mieux se concentrer sur le développem­ent de ses véhicules utilitaire­s. Comme le Ford Escape, par exemple.

Inchangé depuis plusieurs années, l’escape demeure l’un des véhicules vedettes du constructe­ur américain. Compétiteu­r direct avec des modèles comme le Toyota RAV4 et le Honda CR-V, le VUS américain continue de tirer habilement son épingle du jeu dans une catégorie de véhicules pourtant saturée.

Mais pourquoi, au juste ?

GAMME DE MOTEURS ÉTOFFÉE

La réponse se retrouve partiellem­ent sous le capot. Parce qu’au lieu de ne proposer qu’une ou deux motorisati­ons comme une bonne partie de ses rivaux, l’escape en propose plutôt trois.

À moins d’être pris avec un budget limité, oubliez la motorisati­on de base, un bloc à quatre cylindres de 2,5 litres générant 168 chevaux et un couple de 170 livres-pied. La puissance est un peu juste et le rouage intégral n’est pas offert.

Pour y avoir droit, il faut opter pour l’un des deux moteurs optionnels, des moteurs Ecoboost d’une cylindrée respective de 1,5 et de 2,0 litres.

Le plus petit est aussi le plus écoénergét­ique de la gamme, avec une consommati­on combinée ville/route de 9,1 L/100 km avec les roues motrices avant et de 9,9 L/100 km avec le rouage intégral.

Puis, à bord de la version Titanium que nous avons mise à l’essai, le moteur de 2,0 litres et le rouage intégral sont de série. Là, on a droit à une puissance de 245 chevaux et à un couple de 275 livres-pied. Avec un ensemble de remorquage offert en option, l’escape doté de cette motorisati­on se démarque également par une capacité de remorquage de 3500 livres.

Avec cette mécanique, le Ford Escape devient un véhicule au comporteme­nt routier franchemen­t intéressan­t. La transmissi­on automatiqu­e à six rapports est un peu vieillotte, mais elle accomplit son travail honnêtemen­t et la consommati­on de carburant demeure dans la mesure du raisonnabl­e, même si les modèles japonais demeurent les champions à ce chapitre.

HABITACLE À RETRAVAILL­ER

Si l’escape offre un comporteme­nt routier au-delà des attentes pour un VUS qui n’a pas été revu depuis plusieurs années, force est d’admettre que certaines composante­s de son habitacle trahissent son âge.

La position de conduite est bonne et l’espace amplement suffisant pour le conducteur et le passager avant. Cela dit, l’intérieur de l’escape est parsemé de plastique bon marché, même dans la variante Titanium.

Sur le modèle mis à l’essai, un écran tactile de huit pouces trônait au centre de la console, intégrant l’honnête système SYNC 3, très facile à manoeuvrer. Seul hic : la position de l’écran, très éloigné du conducteur, rend certaines manoeuvres trop peu ergonomiqu­es.

À l’arrière, les places sont assez limitées et d’un confort acceptable, sans plus. Heureuseme­nt, Ford a pris soin de laisser beaucoup d’espace dans le coffre.

VIVEMENT 2020

L’un des plus gros défauts de

l’escape 2019, c’est qu’on sait qu’il vit sur du temps emprunté. Ford a déjà confirmé qu’elle présentera une toute nouvelle génération du modèle pour 2020.

Le nouvel Escape promet notamment une variante hybride ainsi qu’un habitacle repensé et des éléments mécaniques modernisés. On en apprendra davantage au cours des prochains mois. En attendant, l’escape 2019 commence à ressembler à un prix de consolatio­n pour ceux qui doivent absolument changer de véhicule cette année.

Commercial­isé en versions S, SE, SEL et Titanium, l’escape actuel est offert à un prix de départ de 26 399 $.

En plus du moteur le plus puissant du lot, la version Titanium donne droit à des jantes de 19 pouces et à une panoplie de systèmes d’aide à la conduite.

Reste qu’avec une facture qui dépassait les 40 000 $ pour notre modèle d’essai, difficile de parler d’un achat raisonnabl­e. Si vous tenez au moteur de 2,0 litres (et vous faites bien d’y tenir), aussi bien vous diriger vers une version SEL.

Et si vous êtes capable d’attendre encore quelques mois pour l’escape de nouvelle génération, notre petit doigt nous dit que ça vaut probableme­nt la peine…

 ?? PHOTO FRÉDÉRIC MERCIER ?? Grâce à son moteur optionnel turbocompr­essé de 2,0 L générant 245 chevaux, le Ford Escape 2019 propose un comporteme­nt routier plutôt étonnant.
PHOTO FRÉDÉRIC MERCIER Grâce à son moteur optionnel turbocompr­essé de 2,0 L générant 245 chevaux, le Ford Escape 2019 propose un comporteme­nt routier plutôt étonnant.

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