La CAQ se défend de renier un engagement électoral
La nomination aux deux tiers du chef du SPVM attendra
La CAQ se défend d’avoir renié un engagement électoral en excluant la nomination du chef du SPVM du processus d’approbation aux deux tiers de l’assemblée nationale présentement à l’étude en commission parlementaire.
Dans une entrevue accordée à notre Bureau parlementaire, la critique libérale en matière de la Sécurité publique, Christine St-pierre, a rappelé que la CAQ s’était pourtant engagée à ce que les nominations futures des chefs de la Sûreté du Québec, de l’unité permanente anticorruption et du Service de police de la Ville de Montréal soient avalisées par les deux tiers des députés.
LA PORTE N’EST PAS FERMÉE
Le projet de loi 1 déposé par le gouvernement avant les Fêtes ne vise finalement que la SQ, L’UPAC et le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).
« Il ne faut pas voir ça dans un mode d’exclusion », s’est défendue la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, en expliquant qu’elle préfère pour l’instant se concentrer sur trois organismes qui relèvent directement du gouvernement.
« Ça n’empêche pas que, dans un deu- xième temps, on pourrait éventuellement se pencher sur les nominations d’autres directeurs de police », a-t-elle continué, pour autant qu’il y ait « un intérêt de la population et des municipalités ».
« PASSION SOUDAINE »
La vice-première ministre s’est avouée « surprise » d’entendre Mme St-pierre se questionner à savoir s’il y avait eu « ingérence politique » de la Ville de Montréal pour que la nomination du chef du SPVM soit exclue du projet de loi 1.
« C’est assez étrange, cette passion soudaine pour l’importance de la confiance du public en nos institutions policières et judiciaires », a réagi Mme Guilbault, en soulignant qu’il y a un an, les libéraux étaient contre le processus de nomination aux deux tiers souhaité par la CAQ, notamment.
De son côté, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, s’est portée à la défense du mode de nomination actuel du chef du SPVM. « Le processus qui existe actuellement, selon moi, fonctionne bien », a-t-elle indiqué.
Pour ce qui est des soupçons d’ingérence, « je ne sais pas d’où ça sort, mais s’il y a un problème, ça serait peut-être bien d’appeler la mairesse […] avant que ça sorte dans les médias », a lancé Mme Plante. – Avec la collaboration de Sarah
Daoust-braun, Agence QMI