Le Journal de Quebec

La CAQ se défend de renier un engagement électoral

La nomination aux deux tiers du chef du SPVM attendra

- MARC-ANDRÉ GAGNON

La CAQ se défend d’avoir renié un engagement électoral en excluant la nomination du chef du SPVM du processus d’approbatio­n aux deux tiers de l’assemblée nationale présenteme­nt à l’étude en commission parlementa­ire.

Dans une entrevue accordée à notre Bureau parlementa­ire, la critique libérale en matière de la Sécurité publique, Christine St-pierre, a rappelé que la CAQ s’était pourtant engagée à ce que les nomination­s futures des chefs de la Sûreté du Québec, de l’unité permanente anticorrup­tion et du Service de police de la Ville de Montréal soient avalisées par les deux tiers des députés.

LA PORTE N’EST PAS FERMÉE

Le projet de loi 1 déposé par le gouverneme­nt avant les Fêtes ne vise finalement que la SQ, L’UPAC et le Directeur des poursuites criminelle­s et pénales (DPCP).

« Il ne faut pas voir ça dans un mode d’exclusion », s’est défendue la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, en expliquant qu’elle préfère pour l’instant se concentrer sur trois organismes qui relèvent directemen­t du gouverneme­nt.

« Ça n’empêche pas que, dans un deu- xième temps, on pourrait éventuelle­ment se pencher sur les nomination­s d’autres directeurs de police », a-t-elle continué, pour autant qu’il y ait « un intérêt de la population et des municipali­tés ».

« PASSION SOUDAINE »

La vice-première ministre s’est avouée « surprise » d’entendre Mme St-pierre se questionne­r à savoir s’il y avait eu « ingérence politique » de la Ville de Montréal pour que la nomination du chef du SPVM soit exclue du projet de loi 1.

« C’est assez étrange, cette passion soudaine pour l’importance de la confiance du public en nos institutio­ns policières et judiciaire­s », a réagi Mme Guilbault, en soulignant qu’il y a un an, les libéraux étaient contre le processus de nomination aux deux tiers souhaité par la CAQ, notamment.

De son côté, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, s’est portée à la défense du mode de nomination actuel du chef du SPVM. « Le processus qui existe actuelleme­nt, selon moi, fonctionne bien », a-t-elle indiqué.

Pour ce qui est des soupçons d’ingérence, « je ne sais pas d’où ça sort, mais s’il y a un problème, ça serait peut-être bien d’appeler la mairesse […] avant que ça sorte dans les médias », a lancé Mme Plante. – Avec la collaborat­ion de Sarah

Daoust-braun, Agence QMI

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