Le Journal de Quebec

Jessica Bunker, buteuse née !

Celle qui domine avec 17 points en 5 matchs demeure malgré tout modeste

- ROBY ST-GELAIS

Certains athlètes se félicitent euxmêmes pour leurs succès. D’autres préfèrent plutôt jouer la carte de la modestie quand tout baigne dans l’huile. L’attaquante du Rouge et Or de l’université Laval, Jessica Bunker, fait partie de la deuxième catégorie.

Bunker domine largement au chapitre des points depuis le début de la saison du circuit de soccer intérieur du RSÉQ avec ses 11 buts, 6 passes et 17 points en seulement 5 rencontres.

Dimanche, dans l’écrasante victoire de 9-0 des Lavalloise­s aux dépens des Stingers de Concordia, elle a secoué les cordages à quatre reprises !

Mais ce serait bien mal connaître l’athlète de Brossard de croire qu’elle s’attribue tout le mérite de ses succès hivernaux.

« Tout le monde trouve que c’est incroyable, mais en fait, c’est grâce à mes coéquipièr­es, a-t-elle dit humblement. Ce sont elles qui font les bonnes combinaiso­ns, les bons jeux. Je reçois la passe et je fais juste la mettre dedans ! C’est un effort d’équipe », a souligné l’étudiante en architectu­re.

CHANGEMENT­S IMPORTANTS

L’effectif intérieur du Rouge et Or compte sur plusieurs recrues à la suite des départs d’éléments clés comme Joël Gosselin et Marie-joëlle Vandal.

Ça n’a toutefois pas empêché la troupe d’helder Duarte de faire preuve d’excellence, alors qu’elle pointe au sommet du classement en vertu d’un dossier de 3-0-2, à égalité avec Ottawa.

« On s’est beaucoup améliorés depuis la saison d’automne. Malgré les grands piliers de l’équipe qui sont partis, je suis impression­née par les recrues. On roule beaucoup le banc. On a beaucoup travaillé la finition, alors ça m’a aidée à placer les ballons dans le but », a expliqué Bunker.

SÉJOUR EN FRANCE FRUCTUEUX

Bunker avait fait l’impasse sur le calendrier 2018 en raison d’un exil temporaire en France dans le cadre de son programme d’études.

La Québécoise a peaufiné son jeu en joignant les rangs de deux équipes, ce qui l’a propulsée depuis son retour sur le campus de Sainte-foy.

« J’ai beaucoup appris parce que le jeu est plus technique. Je manquais un peu le côté technique. Ici, au Canada, j’ai l’impression que c’est plus physique et on se concentre plus sur la tactique. Ma formation en France a été un complément », estime la joueuse de 24 ans, qui n’avait jamais oeuvré au sein d’une formation élite avant de jouer pour le Rouge et Or.

« Je me rappelle des camps de sélection et ça m’avait ébranlée de voir à quel point les filles étaient bonnes! Je suis arrivée en paysanne et Helder a vu le potentiel en moi, qui continue à se développer. » Elle ne saurait mieux dire.

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