Le Journal de Quebec

Pas juste pour les sous

Tennis Canada appuiera encore Auger-aliassime à Monaco

- ROBY ST-GELAIS

Malgré le déménageme­nt de Félix Auger-aliassime vers Monaco, où les résidents ne sont soumis à aucun impôt sur le revenu, Tennis Canada continuera d’épauler financière­ment le jeune prodige québécois.

Classé 104e sur l’échiquier mondial, le joueur de 18 ans a établi sa résidence dans le chic quartier de Monte-carlo, selon le site officiel du circuit profession­nel masculin (ATP).

Une décision prise avec le soutien de Tennis Canada, de ses entraîneur­s et de son agent.

NOMBREUX AVANTAGES

Si ce changement d’adresse lui offre des avantages sur le plan fiscal, il lui permettra aussi de réduire la durée de ses voyages et de s’entraîner avec quelques-uns des meilleurs joueurs au monde.

Son compatriot­e Milos Raonic y a élu domicile, tout comme le numéro un mondial Novak Djokovic ainsi qu’alexander Zverev, Marin Cilic et Daniil Medvedev.

Les joueurs sont imposés comme non-résidents sur les bourses qu’ils empochent, selon un pourcentag­e qui varie d’un pays à l’autre, en plus de devoir effectuer une déclaratio­n de revenus à la fin de l’année fiscale en vertu des lois en vigueur dans leur pays d’attache.

« Félix continue de travailler avec Guillaume Marx et Frédéric Fontang. Sa relation avec Tennis Canada n’a pas changé. Félix n’a passé que huit semaines au Québec en 2018, c’est probableme­nt ce qui l’a amené à prendre cette décision. De plus, il allait souvent ailleurs quand était le temps de s’entraîner.

« C’est quelque chose qui a été discuté avec tout le monde et ça n’a pas été pris à la légère. On comprenait ses motivation­s. On veut le meilleur environnem­ent pour lui. On voyait les avantages que présentait Monaco. Plusieurs joueurs sont installés là-bas. Il pourra s’entraîner et voyager plus facilement. Après ça, c’est une décision personnell­e qui appartient à chaque athlète », a expliqué la directrice des communicat­ions de Tennis Canada, Valérie Tétreault.

À son bilan de la saison 2018, en novembre dernier, Auger-aliassime avait admis que les voyages et son calendrier chargé l’avaient épuisé tant mentalemen­t que physiqueme­nt. Ses gains se sont élevés à près de 290 000 $ l’an passé dans les épreuves de L’ATP.

NOUVELLE ENTENTE EN ROUTE

Auger-aliassime est en voie de conclure une entente similaire à celle de Denis Shapovalov, avec l’organisme qui chapeaute le sport au pays, selon Mme Tétreault. Shapovalov, le deuxième meilleur Canadien au classement mondial, pointe au 25e rang,

Shapovalov, qui vit pour sa part aux Bahamas, un autre endroit où le revenu n’est pas imposé, bénéficie présenteme­nt d’aide pour payer son entraîneur et son personnel de soutien.

En échange, il s’engage à porter les couleurs de l’unifolié à la Coupe Davis et à participer à toutes sortes d’activités.

À Québec, où il a grandi, Auger-aliassime aide au développem­ent des jeunes par l’entremise de l’académie Hérisset-bordeleau, dont son père, Sam, est propriétai­re et qu’il a fréquentée avant de rejoindre le Centre national à Montréal.

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PHOTO D’ARCHIVES, AFP Félix Auger-aliassime célébrant sa victoire sur le Slovaque Norbert Gombos durant les qualificat­ions pour la Coupe Davis le 2 février à Bratislava.

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