Le Journal de Quebec

M. Pee-wee réalise un rêve

Ghislain Bérubé a oeuvré comme bénévole pour 59 des 60 éditions de l’évènement

- KEVIN DUBÉ

Ghislain Bérubé n’aurait jamais pensé, lorsqu’il a débuté comme bénévole au Tournoi pee-wee en 1961, qu’il serait toujours en fonction pour fêter le 60e anniversai­re de l’évènement. « C’est un rêve de me rendre là. Je n’aurais jamais cru ça possible. Je trouve ça gros », mentionne celui qui, au fil des ans, a mérité le surnom de M. Pee-wee.

M. Bérubé avait neuf ans lors du premier Tournoi pee-wee, et il y était pour encourager ses cousins qui jouaient pour Sillery.

Mais il était trop jeune, disait sa mère, pour y participer en tant que bénévole.

L’année suivante, toutefois, il a fait ses débuts en tant que préposé à l’équipement, où il a oeuvré pendant quatre tournois avant de se transporte­r à la boutique de souvenirs, qu’il gère depuis.

Son 60e, Ghislain Bérubé le vivra donc l’an prochain. Et il n’a pas l’intention de s’arrêter là.

« Je vais continuer tant que je vais être capable. Je veux me rendre jusqu’à 75 », lance-t-il.

LE VÉTÉRAN

M. Bérubé est le doyen du Tournoi peewee, bénévoles et membres de l’organisati­on compris, depuis le décès de Marcellin Gaudreau, en juillet 2016.

Il a vécu toutes les époques, des premiers pas au vieux Colisée Pepsi à son entrée dans l’ère moderne, en 2015, avec le déménageme­nt au Centre Vidéotron.

Malgré tout cela, il n’a raté qu’une seule journée en 59 ans. Une !

« C’était en 1997 et j’avais dû m’absenter pour des raisons de santé. Ç’a tombé sur la journée lors de laquelle il y a eu la seule bagarre générale de l’histoire du Tournoi pee-wee impliquant l’équipe d’ilya Kovalchuk », raconte-t-il en riant.

Même en 2015, après un triple pontage à la mi-janvier, il s’est présenté au boulot lors du premier jour du Tournoi pee-wee et n’en a pas raté un.

« Je faisais des demi-journées parce que j’étais essoufflé, mais, au moins, j’étais là. »

Même à l’époque où il travaillai­t pour la papeterie Daishowa, il prenait ses vacances lors des deux semaines de tournoi pour être certain d’être au poste.

« Je rêve au Tournoi pee-wee et j’ai déjà hâte à l’an prochain pour vivre mon 60e. Quand tu commences, tu ne veux pas arrêter. »

ORR FILE AVEC L’AUTOGRAPHE !

Avide collection­neur, M. Pee-wee a amassé, au fil des ans, un nombre impression­nant d’artefacts en lien avec le Tournoi pee-wee.

Il est d’ailleurs particuliè­rement fier d’avoir en sa possession le contrat signé par Wayne Gretzky lors de sa participat­ion en 1974, ainsi que les trois médailles de champion de la classe « C » remportées par Guy Lafleur, de 1962 à 1964.

Cette année, il aurait d’ailleurs beaucoup aimé pouvoir ajouter à sa collection un autographe de Bobby Orr, mais ce dernier a déclaré forfait à la dernière minute en raison d’un ennui mineur de santé.

« C’était mon rêve de le rencontrer. Je l’avais fait en 1987 quand il était venu à Québec avec John Ziegler pour le lancement de la Coupe Amérique. Je lui avais fait signer un programme et pris une photo avec, mais j’étais tellement nerveux qu’il était parti avec le programme ! »

 ?? PHOTO STEVENS LEBLANC ?? Ghislain Bérubé, à la boutique de souvenirs, en est à sa 59e participat­ion au Tournoi pee-wee en tant que bénévole. Et il n’a pas l’intention d’arrêter de sitôt.
PHOTO STEVENS LEBLANC Ghislain Bérubé, à la boutique de souvenirs, en est à sa 59e participat­ion au Tournoi pee-wee en tant que bénévole. Et il n’a pas l’intention d’arrêter de sitôt.

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