LE CH STOPPE L’HÉMORRAGIE
Il l’emporte enfin après une séquence de quatre défaites
Dans une lutte aussi chaude pour une place en séries éliminatoires, il y a des matchs qu’il est impératif de gagner. La visite des Blue Jackets, hier soir au Centre Bell, était à inscrire dans cette catégorie.
La troupe de John Tortorella s’est amenée à Montréal au lendemain d’un revers contre le Lightning, avec le même nombre de points que le Tricolore. Une soirée de deux passes de Jesperi Kotkaniemi a mis la table à une importante victoire de 3 à 2 des Montréalais.
C’est toutefois Tomas Tatar qui a inscrit le but qui allait faire la différence en dénouant l’impasse de 2 à 2 avec moins de sept minutes à écouler au troisième vingt.
Pour jouer les héros, le Slovaque a d’abord dû accepter une brillante passe de Jordie Benn. Un relais effectué depuis le coin de la patinoire qui l’a rejoint après s’être faufilé à travers David Savard, Brendan Gallagher et Seth Jones.
« Il joue dans la LNH, ce n’est pas pour rien. Il est capable de faire ce genre de jeux, a soutenu Tatar en parlant de Benn. C’était une passe incroyable. Ce n’était pas une séquence évidente. Il m’a jeté un coup d’oeil, alors que j’étais à la porte des buts. »
Devant le filet du Canadien, Carey Price a repoussé 31 des 33 tirs auxquels il a fait face, en route vers son 24e triomphe de la saison. Déjoué par Josh Anderson et Nick Foligno, il a frustré les visiteurs à quelques occasions.
LE SENTIMENT D’URGENCE
Pour éviter de se placer dans une situation encore plus inconfortable que celle dans laquelle il se trouvait avant la rencontre, le Tricolore devait absolument freiner sa séquence de quatre revers (dont trois en temps réglementaire).
« Il faut ressentir le sentiment d’urgence », avait d’ailleurs convenu Brendan Gallagher après l’entraînement matinal.
Max Domi a pris son coéquipier au mot en ouvrant la marque dès la 81e seconde de jeu. En déjouant Sergei Bobrovsky, il a atteint le plateau des 20 buts pour la première fois de sa carrière.
« On a dit qu’on allait gagner ce match et on l’a fait », a lancé Domi, tout sourire, après la victoire
Parlant du fils de Tie, si on peut saluer sa contribution offensive, on peut parfois se poser des questions sur la gestion de son agressivité. Comme cette fois où il s’est porté à la défense de Mike Reilly, victime d’une mise en échec illégale de Foligno.
À l’issue de ce combat, le Canadien a perdu au change en étant privé du numéro 13 pendant cinq minutes. Au moins, les Montréalais ont tout de même pu profiter d’une supériorité numérique. Mais pour ce que ça a donné...
LE RETOUR DE BYRON
En quête de contribution offensive de ses unités de soutien, Claude Julien a été servi. Absent lors des six dernières rencontres en raison d’une blessure à l’avant-bras gauche, Paul Byron a célébré son retour avec un but.
Ce 11e but cette saison le place au sixième rang de la colonne des francs-tireurs de l’équipe. Et dire qu’il a raté 29 matchs depuis le début de la campagne...
Pour faire de la place à Byron, le Canadien a dû céder Dale Weise au Rocket de Laval.
L’UTILITÉ DE LEHKONEN
De plus, le retour de l’ontarien a signifié la rétrogradation d’artturi Lehkonen au sein du quatrième trio.
Il était temps, diront certains. Après tout, le Finlandais n’a pas touché la cible à ses 22 derniers matchs. En matinée, Claude Julien s’est toutefois porté à la défense de son attaquant.
« C’est certain qu’on aimerait pouvoir compter un peu plus sur sa touche offensive. Par contre, il est quand même utile. Il travaille fort, il est fiable à forces égales et il est bon pour tuer les punitions », a-t-il énuméré.
D’ailleurs, Lehkonen fut l’attaquant le plus utilisé par Julien à court d’un homme.