Retard possible pour le tramway
Bombardier passe en mode séduction à Québec tout en ne cachant pas ses ambitions de rafler le contrat de construction du futur tramway.
« On est ici pour informer les gens », a indiqué hier au Journal le chef de l’exploitation de Bombardier Transport, David Van der Wee.
Jusqu’au 27 février, Bombardier a réservé un kiosque d’information au centre commercial Laurier Québec où les gens pourront virtuellement monter à bord du tramway de Vienne, en Autriche. Ce tramway a été construit par Bombardier.
De passage devant les membres de la Chambre de commerce de Québec à l’hôtel Le Bonne Entente, M. Van der Wee a vanté les mérites du transport en commun sur rail comme le tramway.
La Ville de Québec estime que la facture de son projet de transport structurant, incluant une ligne de tramway de 23 kilomètres, coûtera 3 milliards $.
RETOMBÉES ÉCONOMIQUES
Citant une étude de l’american Public Transportation Association, Bombardier soutient que chaque dollar investi en solution de transport en commun sur rail génère 4 $ en retour.
Par exemple, la valeur des maisons pourrait grimper de 42 %, lorsque situées à proximité d’un service efficace de train, a fait valoir M. Van der Wee.
Selon ce dernier, les hôtels avec accès direct par rail à l’aéroport ont des prix 11 % plus élevés que ceux qui n’en ont pas.
Citant son projet de tramway qui sera bientôt en circulation dans les rues d’edmonton, Bombardier fait valoir que les écarts de température ne représentent pas d’obstacles majeurs pour des villes nordiques comme Québec.
CONTENU LOCAL
Bombardier ne cache pas que l’obtention du contrat de construction du tramway de Québec pourrait avoir un impact direct sur son usine de La Pocatière et ses travailleurs.
L’exigence éventuelle d’un fort contenu local par le gouvernement du Québec lors de l’appel d’offres de construction du tramway permettrait de stimuler les retombées économiques en sol québécois.
COMME LES AMÉRICAINS
Les exigences du Buy American Act ont fait en sorte que des États comme le New Jersey, aux États-unis, exigent qu’un fort pourcentage des projets de transport soit réalisé par des entreprises américaines.
Pour l’heure, les emplois de 170 travailleurs de l’usine Bombardier de La Pocatière seront maintenus pour au moins 18 mois grâce à un contrat de 153 voitures Azur destinées au métro de Montréal, obtenu à la fin de 2018.