L’aéroport se fait servir sa propre médecine
Les avocats du CTAA dénoncent l’« intimidation » ANDRÉ ROY
Le Comité sur l’accessibilité aérienne réplique par la bouche de son avocat aux mises en demeure envoyées par l’aéroport de Québec et dénonce l’« intimidation », le « manque de respect » et le « mépris ».
Les procureurs du Comité sur l’accessibilité aérienne (CTAA) estiment que les 26 mises en demeure envoyées à ses membres ainsi qu’à des employés de la Ville et de l’office du tourisme constituent une « démarche abusive et une poursuite-bâillon aux termes de l’article 51 du Code de procédure civile ».
RÉPLIQUE
Le Comité avise donc qu’il répliquera si l’aéroport met sa menace de poursuite à exécution. « Nous osons croire que vos clients sauront en faire le constat et qu’ils réprimeront à l’avenir leurs velléités belliqueuses et totalement inappropriées. À défaut, ils feront l’objet des procédures qui s’imposent », écrit le procureur du Comité, Me Marc-andré Gravel.
Le président du CTAA, André Roy, directeur de l’office du tourisme de Québec, écrit de son côté que « l’aéroport a manqué de respect envers des représentants bénévoles reconnus dans la communauté de Québec ».
« Nous nous expliquons mal le fait que l’aéroport ait choisi de mettre une région complète en demeure et ainsi, qu’on veuille restreindre le travail de toute une région élargie », indique André Roy.
GAGNÉ ABSENT DES SÉANCES
Il souligne que Gaétan Gagné, président-directeur général de l’aéroport, n’a d’ailleurs participé à aucune des rencontres du Comité, qui se tenaient à l’aéroport, et qu’il n’a pas rencontré ses membres.
Le CTAA répète qu’il n’a pas l’intention d’être censuré. Le rapport qui aura reçu l’accord des membres sera envoyé à l’aéroport, préalablement à sa diffusion publique. « Nous avons effectivement reçu la correspondance de l’avocat représentant le Comité. Les membres du conseil d’administration en prendront connaissance », a brièvement réagi la porte-parole de l’aéroport, Laurianne Lapierre.