Les coupes ont affecté les services, dit une députée libérale
Malgré les démentis répétés de ses collègues, la députée libérale Jennifer Maccarone affirme que les compressions sous le gouvernement Couillard ont affecté les services aux élèves.
« Je ne vous cacherai pas, je suis nouvellement élue, je ne faisais pas partie de l’ancien gouvernement. Comme une ancienne présidente de commission scolaire, ma position, dans ce temps-là, ça a été de... j’avais subi des coupures, et ces coupures-là ont eu un impact vraiment sur les services offerts dans les commissions scolaires, dans nos écoles, tels que les bibliothèques, l’accès au transport scolaire », a déclarée Jennifer Maccarone mardi soir lors de l’étude du projet de loi sur la réduction de la taxe scolaire.
Elle se trouvait alors à proximité de l’ex-ministre des Finances sous le gouvernement Couillard, Carlos Leitao.
Avant son élection, la députée de Westmount-saint-louis était présidente de la commission scolaire Wilfrid-laurier, en plus d’être à la tête de la Quebec English School Boards Association.
COMPRESSIONS NÉCESSAIRES ?
Les propos de Jennifer Maccarone ont de quoi étonner. Le précédent gouvernement Couillard a toujours insisté pour dire que les compressions imposées en début de mandat n’affectaient pas les services à la population.
Sans renier ses propos de la veille, la nouvelle élue libérale insiste sur le fait que son rôle à l’époque était de défendre le réseau d’écoles sous sa gouverne.
« Ça a été des moments dans l’éducation qui ont été très difficiles, soulignet-elle. Tout le monde faisait leur effort. »
À ce moment-là, elle était en désaccord avec le gouvernement Couillard, lorsque celui-ci affirmait que les compressions n’avaient pas d’impact sur les services.
MARGES DE MANOEUVRE FINANCIÈRES
Mais sa perspective a changé aujourd’hui avec son rôle d’élue, dit-elle. « Je vois comment c’est totalement différent, dit Jennifer Maccarone. Il ne faut pas seulement regarder dans notre cour. »
Ainsi, pas question de s’excuser pour la rigueur budgétaire de l’ère Couillard, comme l’a proposé récemment sa collègue Marwah Rizqy.
Au contraire, la gestion du précédent gouvernement a laissé d’importantes marges de manoeuvre financières. « Je dirais qu’ils ont fait ce qu’ils avaient à faire à ce moment-là », insiste Jennifer Maccarone.
« Ils avaient probablement de très bonnes [raisons] pour lesquelles ils ont agi de la façon qu’ils l’ont fait, ajoutet-elle. Et voilà la preuve aujourd’hui : nous avons une économie vraiment en santé. Alors, je dirais que c’était réussi. »