Poutine menace de déployer des missiles contre les Occidentaux
MOSCOU | (AFP) En chute dans les sondages, Vladimir Poutine a assuré hier vouloir améliorer la qualité de vie de ses compatriotes, mais aussi menacé de déployer les nouvelles armes de la Russie contre les pays occidentaux.
Moins d’un an après avoir été réélu pour un quatrième mandat avec un résultat sans précédent en près de 20 ans de pouvoir, le président russe voit sa cote de confiance dégringoler à ses plus bas niveaux depuis l’annexion de la Crimée en 2014, sous l’effet de la chute continue du niveau de vie depuis cinq ans.
Après avoir assuré au début de son discours annuel au Parlement vouloir se concentrer sur la situation sociale, il s’est lancé, comme l’an dernier, dans une tirade très menaçante envers les États-unis, leur reprochant le déploiement de nouveaux systèmes d’armement en Europe.
ENVENIMER LA SITUATION
« S’ils sont déployés et livrés sur le continent européen, cela envenimera gravement la situation et créera de graves menaces pour la Russie », a déclaré le président russe, relevant que certains de ces engins pouvaient atteindre « Moscou en 10-12 minutes ».
« Je vais le dire clairement et ouvertement : la Russie sera contrainte de déployer des armements qui pourront être utilisés non seulement contre les territoires d’où peut provenir une menace directe, mais aussi contre les territoires où se trouvent les centres de décision d’usage de missiles nous menaçant », a-t-il poursuivi.
INACCEPTABLE
L’OTAN a qualifié d’« inacceptables » ces menaces de déployer de nouveaux missiles en mesure de frapper les territoires des Alliés, accusant le président russe de « tentative flagrante de détourner l’attention de sa violation du traité INF ».
Washington a suspendu sa participation à ce traité de la guerre froide interdisant les missiles solsol d’une portée de 500 à 5500 km, accusant la Russie d’enfreindre les dispositions de ce document signé en 1987. En retour, Moscou a fait de même et, sauf coup de théâtre, le traité deviendra caduc en août.