Le Journal de Quebec

CES PEE-WEE QUI N’AVAIENT JAMAIS VU NEIGER

Plusieurs joueurs des Ice Crocs d’australie ont vu de la neige pour la première fois cette semaine

- KEVIN DUBÉ

Pendant que les Québécois usent leurs pelles plus que jamais cet hiver, rêvant déjà à un printemps hâtif, certains jeunes pee-wee présents à Québec cette semaine expériment­ent l’hiver pour la toute première fois de leur vie. Et ils adorent !

C’est entre autres le cas de plusieurs joueurs des Ice Crocs d’australie. Au moment de quitter leur pays natal, où c’est l’été à l’heure actuelle, il faisait aux alentours de 35 °C. Hier matin, lorsqu’ils ont mis les patins pour leur deuxième match du Tournoi pee-wee, qu’ils ont d’ailleurs remporté 5 à 4 face à la formation italienne de Veneto, on ressentait environ -20 °C dans Limoilou.

Tout ça, en plus des bancs de neige qui se donnent des allures de gratte-ciel cette année.

« J’étais ici l’an dernier et j’ai vu de la neige pour la première fois. Mais cette année, c’est incroyable. Je ne m’attendais pas à ça en arrivant », a mentionné le jeune Bodie Jerome, qui assure avoir apporté plus de vêtements cette année, après avoir vécu l’hiver pour la première fois l’an dernier.

TROP HABILLÉS

Et il n’est d’ailleurs pas le seul. Plusieurs jeunes joueurs australien­s et leurs parents ont même prévu un peu trop d’équipement­s pour affronter les rigueurs de l’hiver québécois !

« Certains ont un peu paniqué à propos de ça, a rigolé l’entraîneur de l’équipe, David Ferrari. C’est la quatrième fois que je viens ici avec cette équipe, alors on s’était assuré que chaque joueur ait un manteau et des bottes, sauf que certains sont arrivés ici beaucoup trop équipés ! Par contre, je dois avouer qu’on ne s’attendait pas à autant de neige cette année. »

Les Australien­s sont d’ailleurs arrivés à Québec mercredi dernier, en pleine tempête, après avoir passé quelques jours dans la région de New York et du Ver- mont pour y disputer des matchs préparatoi­res.

« C’est super ici. Il y a de la glace partout et, surtout, des patinoires partout », ajoute Bodie Jerome.

Et pas obligé de venir d’un pays chaud pour apprécier l’hiver québécois. L’entraîneur de l’académie Hockey Punks de Lituanie, Sarunas Kilisesius, assure que ses joueurs découvrent les rigueurs de la saison hivernale avec beaucoup de plaisir. Là-bas, en ce moment, le mercure gravite autour de 0 à 5 degrés Celsius.

« Chez nous, c’est gris, il y a un peu de neige, parfois de la pluie, et il vente beaucoup. Ici, c’est tout blanc. Les jeunes passent des heures dehors et on voit dans leur visage à quel point ils sont heureux », a-t-il raconté.

ET LES MEXICAINS ?

On pourrait aussi croire que les joueurs du Ice Dome du Mexique ont mis les pieds dans la neige pour la première fois de leur vie. Mais ce n’est pas tout à fait le cas. Pour jouer au hockey au Mexique, il faut être assez fortuné et les jeunes qui sont venus à Québec cette semaine proviennen­t donc pour la majorité de familles aisées qui ont les moyens de voyager.

Néanmoins, il s’agit d’une expérience culturelle hors du commun pour les jeunes Mexicains, qui proviennen­t tous d’un pays qui, avouons-le, n’est pas le premier auquel on pense quand on parle de hockey sur glace.

« Le hockey progresse. Nous faisons partie d’un groupe qui a commencé avec une patinoire il y a six ans. Aujourd’hui, nous en comptons cinq au pays. Le propriétai­re travaille très fort pour essayer de développer ce sport. C’est difficile pour nous d’attirer les jeunes parce que c’est dispendieu­x. Toutefois, c’est un sport que tu essaies et que tu aimes aussitôt. Le plus difficile est de les attirer. Une fois qu’ils sont initiés, ils restent », raconte l’entraîneur de l’équipe, Eduardo Valencia, un Mexicain qui a passé quelques années à Vancouver pour y pratiquer son sport.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada