Des Flyers à ne pas prendre à la légère
Forts d’une heureuse séquence, ils sont de retour dans la course aux séries
Tout le monde croyait les Flyers morts et enterrés. Il y a à peine un mois et demi, ils croupissaient à l’avant-dernier rang de l’association de l’est, à 15 points d’une place dans les séries. Treize gains en 17 matchs plus tard, les revoilà qui se pointent le bout du nez.
« Avec la situation dans laquelle on se trouve, c’est important de respecter tout le monde. Les attentes étaient peut-être placées un peu plus haut à leur endroit, mais c’est une équipe avec beaucoup de talent », a lancé Claude Julien à propos des visiteurs de ce soir au Centre Bell.
L’entraîneur du Canadien fait bien de se méfier. Lors de la dernière confrontation entre les deux équipes, ses hommes avaient fait connaissance avec Carter Hart. Dans un gain de 5 à 2, la jeune sensation des Flyers avait repoussé 33 des 35 tirs qu’il avait affrontés.
« Par conséquent, on n’a aucune raison de les prendre à la légère », a-t-il poursuivi.
Pour l’homme masqué de 20 ans, il s’agissait de la troisième d’une séquence de huit victoires. Une série de succès qui lui a permis d’égaler la marque de Jocelyn Thibault pour le plus grand nombre de victoires consécutives remportées par un gardien de moins de 21 ans.
L’UN DES PLUS SOLIDES
D’ailleurs, depuis le début de cette séquence, et bien qu’il se soit fait montrer la direction des douches après avoir accordé trois buts sur neuf tirs mardi soir contre le Lightning, la recrue affiche le cinquième taux d’efficacité le plus élevé (,923) parmi les hommes masqués qui ont disputé au moins six matchs.
Puisqu’il faut beaucoup de caoutchouc pour venir à bout de sa vigilance, toutes les munitions devront être mises à contribution… incluant l’attaque massive.
De ce côté, c’est le jour de la marmotte pour le Canadien, blanchi à ses quatre derniers matchs (0 en 11) et auteur de seulement deux buts à ses 17 dernières supériorités numériques (11,8 %).
Au lendemain de la victoire de 3 à 2 face aux Blue Jackets, Julien a reconnu être désespérément en quête de solutions. Assez pour avoir utilisé Victor Mete pendant 2 min 19 s au sein de l’attaque massive la veille.
« On essaie différentes choses. Mete, c’est un gars qui transporte bien la rondelle. Il a une bonne vitesse. Il n’a pas un gros lancer, mais il est capable de faire de beaux jeux », a expliqué le Franco-ontarien.
BLOCAGE MENTAL
Sauf que ce n’est pas l’ontarien de 20 ans qui risque de ramener cette unité sur la bonne voie.
« On regarde pour voir qui peut nous aider dans certaines situations. On continue à le dire, ce n’est pas facile cette année, a poursuivi Julien. Nos meilleurs joueurs semblent forcer des jeux inutilement. J’ignore si c’est la frustration ou la pression qui fait qu’on ne va pas bien, mais on vit un blocage mental. »