Les appareils mobiles ont une influence sur la vie de couple, selon une étude
AGENCE QMI | Les comportements que nous adoptons lorsqu’il est question de nos appareils mobiles influencent la relation de couple, conclut une étude menée par Ariane Ollier-malaterre, professeure du Département d’organisation et ressources humaines de L’ESG UQAM, et publiée dans Frontiers in Psychology.
Avec son collègue Marcello Russo, de l’université de Bologne en Italie, la chercheuse s’est intéressée à 104 couples, dans ce pays, dont les deux individus travaillent et utilisent un téléphone intelligent.
Pour les besoins de l’étude, deux cas de figure ont été analysés : lorsqu’une demande familiale nécessite d’interrompre le travail, et, à l’inverse, lorsqu’une activité familiale est interrompue par des impératifs professionnels.
Les résultats indiquent que la satisfaction à l’égard de la relation diminue si le partenaire interrompt les activités familiales à cause du travail. « Pas de surprise ici, car ce comportement est perçu par le partenaire comme un désintérêt à l’égard de la relation. Inversement, la satisfaction augmente quand le partenaire interrompt son travail pour la famille », a indiqué Ariane Ollier-malaterre.
DIFFÉRENCE CHEZ LES FEMMES
L’étude révèle que les femmes tirent une plus grande satisfaction quant à leur relation de couple lorsque leur conjoint interrompt son travail pour répondre à une demande familiale. « Les attentes n’étant pas les mêmes selon le genre, les femmes remarquent davantage lorsque les hommes prennent du temps pour le couple ou la famille », note la professeure.
Une femme italienne qui interrompt son travail pour la famille n’est pas perçue de la même façon : « C’est ce qu’on attend d’elle, alors ce n’est pas considéré comme un acte de générosité », poursuit Ariane Ollier-malaterre.
Par contre, une femme qui interrompt ses activités à la maison pour régler quelque chose concernant son travail fera sourciller.
Si la même étude avait été réalisée au Québec, les différences de genre auraient été présentes, mais moins marquées, estime Ariane Ollier-malaterre en précisant que ce sont encore les mamans qui se font appeler en premier par l’école ou le service de garde lorsqu’un enfant est malade.